Drainer l’eau du Lac de Guiers jusqu’à Touba pour permettre aux populations de la cité de boire de l’eau potable en qualité et en quantité suffisantes est l’une des principales priorités du Khalife Général des Mourides. D’après Dakaractu, s’il n’y avait pas cette université exprimée par Serigne Touba comme étant fondamentale et assez urgente, le Patriarche se serait, depuis belle lurette, attaqué au travaux y afférents. Ce qui précède est tellement vrai que c’est lui-même, Serigne Mountakha Mbacké, qui le dit de sa propre bouche. Il recevait 28 experts Mourides venus lui remettre un document, témoin d’études faites dans le sens de permettre à la cité d’avoir de l’eau à suffisance. «L’eau potable est une grande priorité à Touba. Que des gens se mettent à travailler pour en drainer une de potable est salutaire. Les prières de Serigne Touba sont claires dans ce sens et déjà exaucées. Ceux qui travailleront à les concrétiser devront s’estimer heureux. J’ai écouté toutes les explications relatives aux études faites et je les agrée. Il y’a énormément d’urgences à Touba mais l’eau est sans doute la plus pressante d’entre elles. Que Touba en dispose en qualité et en qualité suffisantes est une nécessité. Les inondations sont récurrentes à Touba. Elles sont dures à vivre mais ces difficultés ne font qu’augurer des lendemains meilleurs…» Le Patriarche de Porokhane de poursuivre son discours indiquant subtilement à ces hôtes la voie à suivre. «Personnellement ma préoccupation majeure, mon aspiration la plus fondamentale, c’est de voir l’eau du Lac de Guiers être drainée à Touba. S’il n’y avait pas cette université que j’ai déjà engagée, je me serai attaqué au lac de Guiers pour drainer l’eau jusqu’à Touba.» À propos de ce collège d’experts qu’il recevait, l’on peut retenir qu’il s’agit de 28 personnes engagées à mettre terme ou, au moins, à amoindrir les difficultés des populations relatives aux pénuries d’eau, surtout en période de grand Magal. Il baptisera la structure «Touba Xeep Ndox Mu Neek.» Le Dr Thierno Ndour qui en est l’initiateur, de confier qu’il s’agit d’une initiative citoyenne qui vise à organiser la réflexion scientifique et technique avant l’action. «Un document bien élaboré a été remis au Khalife qui l’a accepté et validé. Un plan d’action a été élaboré», dira-t-il non sans manquer de signaler que les populations pourront, en plus d’avoir de l’eau, démarrer des pratiques culturales diverses jusqu’à 3 fois dans l’année.