Le procureur militaire a ordonné mardi soir 8 mars la remise en liberté de six militaires, impliqués dans le coup d’État du 5 septembre 2021. Accusés de vol, ces six militaires étaient, jusque-là, sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Conakry.
Ils sont six. Parmi eux, le commandant Aly Camara, qui dirigeait les opérations des Forces spéciales. Il était en première ligne pour mener l’assaut contre le palais présidentiel le 5 septembre et renverser le président Alpha Condé.
Ces six militaires ont préparé et mené le coup d’État aux côtés du colonel Mamadi Doumbouya. Ils avaient ensuite eu pour rôle de surveiller le palais présidentiel. On les accuse d’avoir pillé, volé près d’un milliard de francs guinéens. Ils ont été déférés le 28 octobre devant la justice militaire et placés sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Conakry, le 2 novembre 2021.
Placés sous contrôle judiciaire
Leur détention a suscité très peu de débat et le sujet a jusque-là été très peu abordé par les nouvelles autorités. Leurs avocats remettent en question les faits qui leur sont reprochés : « On n’a pas vu l’image des coffres-forts qu’ils auraient dynamité », relève l’un de leurs conseils.
Le procureur militaire les a placés sous contrôle judiciaire. Les six militaires devront se présenter devant un juge deux fois par semaine, ne pas sortir de Conakry sans autorisation et ils n’ont pas le droit de porter une arme.
Cependant, selon plusieurs sources, les six militaires n’ont pas encore été libérés pour le moment.
RFI