Quelque 160 personnes, dont 90 mineurs, ont été interpellées dimanche à la suite de violences entre supporters de football qui ont fait des dizaines de blessés lors d’un match de coupe à Rabat, a indiqué la police marocaine.
Les supporters incriminés « ont été interpellés pour leur implication présumée dans des actes de violence, pour possession d’armes blanche, ivresse, jet de pierres causant des dégâts matériels et incendie d’un véhicule », a précisé la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) dans un communiqué publié dans la soirée. A la fin d’un match de la Coupe du Trône disputé dans la capitale, des ultras de l’AS FAR, le club des Forces armées marocaines basé à Rabat, éliminé 2 à 0, ont envahi la pelouse pour affronter les supporters du Maghreb de Fès (MAS), selon les médias locaux. Les forces de l’ordre, bombardées de projectiles, ont dû intervenir pour stopper les violences. La DGSN a fait état de 103 blessés au sein des forces de l’ordre et 57 parmi les supporters. « A ce stade de l’instruction, de nombreuses dégâts dans les installations du stade Moulay-Abdallah ont été recensés. Une moto a été incendiée et 33 véhicules de la police et de particuliers ont également subi des dommages », a ajouté la DGSN. La commission de discipline de la Fédération de football doit se réunir en début de semaine et des sanctions sont attendues, selon les médias. Ces incidents sont les premiers depuis le retour fin février du public dans les enceintes sportives après deux ans de fermeture à cause de la pandémie de coronavirus. Ces dernières années, les stades marocains ont été le théâtre de violences entre supporters. Ainsi, des bagarres opposent fréquemment les ultras des deux clubs phares de Casablanca, le Wydad et le Raja, y compris en dehors des stades.
Après la mort de deux supporters début 2016, les autorités avaient dissous des groupes d’ultras pour lutter contre le hooliganisme, interdisant même tout signe distinctif (slogans et banderoles) dans les stades. Les autorités ont toutefois de nouveau autorisé la présence des ultras depuis mars 2018.
AFRICANEWS