Une délégation de la Cédéao est attendue, ce vendredi 18 mars 2022, à Bamako. Le médiateur pour le Mali de l’organisation économique ouest-africaine, Goodluck Jonathan, tentera une nouvelle fois de s’entendre avec les autorités de transition sur un chronogramme électoral en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel au Mali. Les scrutins présidentiel et législatifs, initialement prévus fin février, n’ayant pas été tenus.
Le Mali vit sous sanctions économiques et financières depuis deux mois et demi, et les autorités cherchent à obtenir la levée de ces sanctions qui pénalisent lourdement la population. Mais on sait peu de chose du programme des rencontres à venir. Ni la Cédéao, qui confirme cette visite, ni les autorités maliennes de transition n’ont communiqué l’agenda des rencontres prévues. On sait juste que Goodluck Jonathan doit arriver à la mi-journée. Ce jeudi, le président en exercice de l’Union africaine, le Sénégalais Macky Sall, a déclaré s’être entretenu avec le président malien de transition, le colonel Assimi Goïta, « à la veille » de la visite du médiateur. « Je soutiens la reprise du dialogue pour une solution négociée de la crise au Mali », a déclaré le président Macky Sall. L’Union africaine a déjà exprimé sa position : une prolongation de la transition de seize mois au maximum. La Cédéao souhaite un allongement plus court, douze mois. C’est la durée jugée «acceptable» par le Ghanéen Nana Akufo-Addo, président en exercice de la Cédéao. Du côté des autorités de Bamako, après une proposition initiale de cinq ans, ramenée à quatre ans début janvier, de nombreuses déclarations ont été formulées signifiant une ouverture au compromis, afin d’obtenir une levée des sanctions de la Cédéao au plus vite. Certaines sources croient savoir qu’une prolongation de vingt-quatre mois pourrait être proposée par les autorités maliennes de transition au médiateur de la Cédéao, ce qui n’a pas été confirmé officiellement.
RFI