Sécurité routière: l’initiative prise par les acteurs de la région de Diourbel

L’accident meurtrier de Sikilo a été un prétexte pour le gouvernement de prendre, lors d’un Conseil interministériel, 23 mesures pour lutter contre l’insécurité routière. A Diourbel, c’est une commission régionale de transport et de circulation qui a été mise en place à l’issue du Comité régional de développement axé sur ces décisions au sommet.

La région de Diourbel a payé un lourd tribut dans la collision meurtrière des deux bus à Sikilo avec 42 morts et de Sakal avec 22 morts. Voilà qui doit alerter et c’est ce qui a été fait lors d’un Comité régional de développement (Crd) puisque, selon Serigne Sall, président du regroupement des transporteurs de la région, sur les 64 victimes, Diourbel a payé un lourd tribut avec 12 décès dont deux enfants.

Ce Crd dirigé par le gouverneur Ibrahima Fall a vu la participation des transporteurs et chauffeurs. Le chef de la Division régionale des transports terrestres, Maguette Guissé, est revenu sur les mesures prises lors du Conseil interministériel consacré à la sécurité routière. Il a demandé la mise en place d’une Commission régionale de transport et de circulation. Une proposition qui enchante le gouverneur. « Cet organe sera chargé de discuter de toutes les questions relatives au transport dans la région de Diourbel mais également de veiller au suivi de l’application des mesures. Des réunions trimestrielles seront convoquées à cet effet avec des indicateurs qui seront fournies par les forces de défense et de sécurité », a-t-il dit.

En sa qualité de chef de l’exécutif régional, Ibrahima Fall a invité le médecin-chef de région à veiller avec une attention particulière sur la délivrance des certificats médicaux pour l’obtention ou le renouvellement des permis de conduire.

À l’inspecteur d’académie, le gouverneur demandera « d’initier une circulaire à l’attention des chefs d’établissement pour le déroulement d’une semaine consacrée à l’éducation sur la prévention routière au niveau des différents établissements scolaires de la région et qu’une attention particulière soit accordée par rapport à ce contenu ». Aux transporteurs, il a conseillé de « mener une campagne de sensibilisation au niveau des différentes gares routières et d’organiser des sessions de formation et de renforcement de capacités initiales au profit des chauffeurs ».

Aux préfets des trois départements, il leur a été instruit « de mener une campagne de sensibilisation pour lutter contre la divagation des animaux ». Sur l’arrêt des départs à 23h, le chef de la Division régionale des transports terrestres a demandé aux responsables des gares routières de procéder à une réorganisation par rapport aux heures indiquées.

Les discussions ont aussi tourné sur les porte-bagages. Et, à ce propos, Maguette Guissé a signifié aux transporteurs que les soutes à bagages sont prévues. « Les bus ne sont pas faits pour avoir des porte-bagages. Le Code de la route a prévu que les véhicules prévus pour les bagages soient transformés en véhicules de transport. Le secteur du transport n’est pas informel. Il est l’un des secteurs les plus organisés au Sénégal. Il se pose un problème de contrôle et d’application des textes. C’est le moment où jamais de passer à l’action », a-t-il plaidé.

Lors de cette rencontre, les représentants des transporteurs et des chauffeurs ont déploré le défaut d’entretien des panneaux de signalisation et la non viabilisation des dos d’âne. Ce qui constitue pour eux « des sources d’accident ». Ils ont aussi informé être d’accord sur la mise en place des contrats de travail. « Si l’Etat veut que le transport change, il n’a qu’à mettre les moyens. Cette application à la lettre des 23 mesures est impossible. L’Etat doit privilégier la concertation », ont-ils déclaré.

Avec Emedia

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