Plusieurs autocars en provenance du Niger et du Nigéria avec des passagers à destination du Sénégal, en vue de la célébration de l’anniversaire de Cheikh al Islam, El Hadj Ibrahima Niass, le 17 février prochain, ont subi des attaques de bandes armées non encore identifiées, lors de la traversée du Burkina Faso.
Dans un communiqué reçu à Emedia, le Khalife de Médina Baye, Cheikh Mouhamadou Mahi Niass, qui condamne l’acte, précise que 18 des passagers ont perdu la vie au cours de ces attaques. Lors desquelles les survivants ont été délestés de leurs biens.
Le document signé le 4 février dernier s’insurge contre l’emploi du terme « Jihad » en rapport avec l’assassinat de civils innocents. « En effet, un tel acte est aux antipodes des recommandations du Saint Coran qui, en sa sourate 5, verset 35, dispose que ‘’Quiconque tue un être humain non convaincu de meurtre ou de sédition sur la terre est considéré comme le meurtrier de l’humanité toute entière’’ », souligne le communiqué. Lequel ajoute, par contre : « Quiconque sauve la vie d’un seul être humain est considéré comme ayant sauvé la vie de l’humanité toute entière. »
« C’est dire qu’aux yeux de l’Islam, les personnes qui commettent des actes comme ceux qui ont fait 18 victimes le 1er février dernier sont tout simplement des bandits et des criminels de la pire espèce », fulmine Cheikh Mahi Niass.
Le guide religieux appelle les gouvernements de la sous-région à veiller, « conformément aux engagements souscrits dans le cadre de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à l’adoption et la mise en œuvre effective de mesures propres à éradiquer le terrorisme dans la région », et à garantir « la libre circulation des personnes et des biens, dans la sécurité ».