Le président du CESE, Idrissa Seck a rendu ce lundi comme prévu sa démission à travers une lettre d’une rare élégance. Smedia vous propose l’intégralité de la lettre.
Objet : démission
Monsieur le Président de la République,
Au moment où, par la présente, je soumets à votre attention ma démission de la fonction de Président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), je voudrais rendre grâce à Dieu de l’ensemble des bienfaits dérivés du secours d’Allah puis de la jonction de nos forces au bénéfice des populations sénégalaises et africaines. Je souhaite également Lui rendre grâce de m’Avoir permis d’être le témoin privilégié de votre conduite admirable des destinées de notre pays et de notre continent.
Beaucoup d’adversaires politiques ont cherché, à tourner en dérision ma confession que la critique formulée en son temps et limitant votre vision à Diamniadio, s’est révélée infondée, au regard de vos nombreuses réalisations.
Qu’ils entendent les populations du Fouta, du Sine Saloum, du Cayor, du Diambour, du Baol, etc. dont la soif est étanchée grâce aux forages du PUDC, etc. Qu’ils empruntent l’autoroute Ila Touba et celle allant vers Kaolack. Qu’ils enjambent les ponts sur le fleuve Gambie, le fleuve Casamance, le fleuve Sénégal ainsi que ceux interconnectant plusieurs territoires jadis enclavés, alors, ils n’auront d’autres choix que de me laisser « dire à ta regrettée et vaillante maman, Coumba TIMBO (Paix et Miséricorde d’Allah sur elle), que tu as bien travaillé. »
Il sied, cependant, de rappeler que quel que soit la consistance du bilan, aucune œuvre humaine ne saurait être parfaite.
Ma conviction est que vous à la tête du pays pour le temps qu’Allah Seul Décidera de vous Accorder et moi, de retour comme Chef de l’Opposition, nous continuerons, chacun à sa place, de contribuer au rayonnement de notre pays en Afrique et dans le monde, de veiller à ce que sa démocratie, sa stabilité et sa légendaire téranga ne soient compromises ni par le populisme, encore moins par quelque extrémisme que ce soit.
Qu’Il plaise au Seigneur des Mondes de préserver le Sénégal, l’Afrique et le monde des terribles menaces liées, entre autres, au changement climatique et aux nouvelles technologies qui, sciences malheureusement utilisées sans conscience, ruinent les âmes d’une jeunesse insuffisamment préparée au monde d’aujourd’hui et de demain.
Veuillez accepter, Monsieur le Président de la République et non moins précieux frère, tout protocole observé, l’expression de ma très haute considération, appuyée par mes ardentes prières de succès.