CANDIDATURE À LA PRESIDENTIELLE 2024 : Abdoulaye Daouda Diallo, le casse-tête de Macky

Abdoulaye Daouda Diallo n’entend pas renoncer à sa candidature à la présidentielle 2024. Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) l’a encore réitéré hier, au président de la République, Macky Sall, qui a mis à contribution Thierno Amadou Bâ de Madina Gounass et Thierno Madani Tall, sans succès. Désormais, les yeux sont braqués sur le Burkina Faso pour espérer que le milliardaire Harouna Dia réussisse à éteindre le feu afin que ADD rentre dans les rangs et se mette derrière Amadou Bâ, candidat choisi par la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY).

Le «ni oui, ni non» du Président de la République, Macky Sall a tenu en haleine le pays pendant plusieurs années. Mais depuis le 3 juillet dernier, la tension est redescendue quand le Président de la l’Alliance pour la République (APR), a décidé de renoncer à briguer un troisième mandat. La décision a libéré des énergies au sein de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) tout en ouvrant un autre suspense qui durera deux mois : celui du candidat de BBY entre Amadou Bâ, El Hadji Mamadou Diao, Aly Ngouille Ngouille, Mahammed Boun Abdallah Dionne et autres Abdoulaye Daouda Diallo. Ce n’est que le 12 septembre dernier que la fumée blanche finira par jaillir du Palais avec le nom de Amadou Bâ. Un choix de «raison» comme l’a annoncé le président de la République qui, pourtant, n’a pas réussi à mettre fin au suspense surtout au sein de l’Alliance pour la République (APR). Et pour cause, après la démission de Aly Ngouille Ndiaye, la déclaration de candidature de Mameboye Diao, les yeux restent braqués sur la décision de Abdoulaye Daouda Diallo.  Selon nos confrères de l’AS, le Président du Conseil économique social et environnemental (CESE) allait rendre le tablier hier, mercredi 13 septembre, pour s’adresser à la presse demain, vendredi 15 septembre. Une information qui était sur toutes les lèvres particulièrement au Fouta (Nord) fief de l’ancien ministre des Finances.  Ce qui a poussé son Chef de Cabinet, Kalidou Kane, à sortir de sa réserve pour apaiser la tension. «Rien n’est encore décidé. Abdoulaye Daouda Diallo n’a pas démissionné. Il a rencontré le président de la République. Ils ont échangé. Ensuite, Abdoulaye (Daouda Diallo) lui a dit qu’il va rendre compte à sa base et lui revenir», a-t-il déclaré dans une radio communautaire de grande audience dans le Fouta.

Thierno Madani Tall et Médina Gounass appelés à la rescousse

Si le président de la République a opté pour le choix de la «raison» (Amadou Bâ), il peine à convaincre celui qui est considéré comme son choix du «cœur» (Abdoulaye Daouda Diallo). Les audiences se suivent mais ADD, comme on l’appelle, campe sur sa position. Selon des sources dignes de foi qui ont pris langue avec Sud Quotidien, leur dernier entretien a même failli terminer en eau de boudin. Visiblement déçu, Abdoulaye Daouda Diallo aurait déclaré : «Je ne peux plus rester derrière toi et continuer de subir des affronts et trahisons de ta part. J’ai tout sacrifié pour toi. Mais là, trop, c’est trop ! Tu as fait ton choix, je vais faire le mien. Advienne que pourra !».

Mais Macky Sall qui tient à garder son «ami» Abdoulaye Daouda Diallo dans les rangs, a même dépêché une délégation de Médina Gounass, envoyé le Khalife Thierno Amadou Tidiane Bâ pour résonner «son neveu». Thierno Madani Tall également a pris langue avec lui. Mais ADD a préféré camper sur sa décision de briguer la Présidentielle du 25 février 2024.  

Harouna Dia, la dernière roue de secours

Mais face à la détermination de Abdoulaye Daouda Diallo, les «négociateurs» se sont tournés vers Ouagadougou au Burkina Faso, pour solliciter l’aide du milliardaire, Harouna Dia. Selon nos sources, l’homme d’affaires est aussi en train d’entrer dans la danse pour convaincre Abdoulaye Daouda Diallo à se mettre derrière Amadou Bâ et surtout à rester dans l’Alliance pour la République (APR). Des proches de celui que l’on surnomme le «Moro Naba», avec qui nous avons discuté hier, mercredi 13 septembre, confirment qu’il a effectivement pris son bâton de pèlerin pour résoudre les problèmes. «Nous ne sommes pas fous. Il nous faut un sapeur-pompier pour éteindre tout ce feu qui couve sinon on va perdre le pouvoir. D’ailleurs, Harouna (Dia) ne va pas seulement se contenter de parler avec Abdoulaye Daouda Diallo. Nous allons lui demander étape après étape de parler même avec Mameboye Diao», confient nos sources. Reste maintenant à savoir s’il aura cette baguette magique pour recoller les morceaux.   

SudQuotidien

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