Après la sortie du syndicat des pharmaciens privés du Sénégal de suspendre la délivrance des médicaments, au profit des bénéficiaires de la mutuelle de santé des agents de l’Etat (MSAE), pour motif de non-paiement de factures, la structure a apporté la réplique. Hier, mardi 7 novembre, les camarades de Samba Camara ont précisé que la MSAE paie régulièrement et sans arrêt aux partenaires prestataires leurs factures, par chèques et virements bancaires et qu’elle assure aussi les remboursements directs aux adhérents, par transfert mobile. Revenant sur ce différend qui les lie aux pharmaciens d’officines et gestionnaires d’hôpitaux, M. Camara de soutenir : «il a été constaté que les hôpitaux, centres de santé et pharmacies prestataires ne transmettent pas les factures à temps, suivant les délais prévus par les conventions. Cela ne permet pas le suivi de la consommation annuelle autorisée à un adhérent. Cela empêche à la comptabilité de connaître à temps réel ses dettes et de planifier leur paiement». Et de poursuivre : «sachant que la MSAE a signé des conventions avec presque 300 prestataires, si chaque prestataire accumule ses factures pendant plusieurs mois, avant de les transmettre pour paiement, la mutuelle risque d’être confrontée à un déséquilibre financier, en voulant payer immédiatement ses prestataires, comme elles veulent l’imposer actuellement. C’est le cas, entre autres, de l’hôpital régional de Tamba qui nous a transmis, en décembre 2022, 11 factures le même jour et a menacé de suspendre s’il n’est pas payé dans un délai court ; même chose pour l’hôpital de Saint-Louis qui nous a envoyé, dans la même année, plus de 10 factures avec des montants très élevés, en moyenne 2.000.000 par facture. Tout comme l’hôpital régional de Louga, avec 07 factures le même jour, en juillet 2023». Concernant les pharmacies, il a avancé que «cette même situation est vécue avec la plupart des pharmacies prestataires. C’est dans ce contexte qu’on observe actuellement des ruptures abusives des conventions de la part de certains prestataires, sans aucun respect des règles qui gouvernent lesdites conventions». Pour réduire les dégâts, la MSAE a rappelé aux coordonnateurs de section, aux membres de son Conseil d’administration, aux Chefs d’agence que les adhérents, comme cela a toujours été le cas, ont la possibilité d’acheter leurs médicaments et de se faire rembourser.
sudquotidien