Le directeur général de la SFI souhaite davantage de coopérations culturelles entre pays africains

(APS) – Le directeur général de la Société financière internationale (SFI), une filiale de la Banque mondiale réservée au secteur privé, le Sénégalais Makhtar Diop, a exprimé, samedi, son souhait de voir davantage de coopérations culturelles entre pays africains, à l’instar de ce qui se fait plan économique.

“Je souhaite que ces collaborations [culturelles] se multiplient. Je crois qu’au niveau économique, on essaie de le faire en développant la coopération Sud-Sud avec notamment beaucoup d’investissements réciproques entre des entreprises marocaines et du reste de l’Afrique, mais il faudrait le faire également au niveau culturel”, a-t-il dit dans un entretien avec l’envoyé spécial de APS.

L’ancien directeur général adjoint de la Banque mondiale est à Essaouira, à quelque 375 kilomètres au sud de Casablanca au Maroc, pour participer au “Essaouira Investor Day”, un forum organisé par le Centre régional d’investissement (CRI) de Marrakech-Safi et la SFI, et dédié à la promotion des investissements privés dans cette partie marocaine prévu lundi et mardi.  

L’économiste sénégalais a profité de son déplacement au Maroc pour assister à une table ronde sur la culture Gnanoua, tenue dans le cadre du 25e Festival d’Essaouira Gnaoua Musiquesdu Monde (27 au 29 juin).

“Je suis arrivé hier (vendredi) et je profite du Festival d’Essaouira, qui est un évènement extraordinaire qui célèbre la culture Gnaoua, qui tire sa tradition en Afrique de l’Ouest”, a-t-il souligné.

Selon lui, “ça aurait été très bien si, à l’université de Dakar, aujourd’hui, les étudiants pouvaient écouter ce panel et y participer en streaming. Et vice-versa, quand il y a des panels à l’université de Dakar, que l’université de Marrakech, par exemple, puisse faire pareil”.

L’ancien ministre de l’Économie et des Finances de son pays a notamment insisté sur la nécessité de développer “la coopération culturelle et intellectuelle entre pays africains”, comme c’est le cas sur le plan économique.

Donnant ses impressions sur les interventions des panelistes, Makhtar Diop a dit avoir décelé des similitudes entre le +”ndeup”+, cérémonie d’exorcisme chez les Lébous du Sénégal et le rituel musico-mystique Gnaoua, un style musical du Maroc et les membres d’origine d’Afrique subsaharienne.

“En écoutant les interventions des différents panelistes, j’ai bien sûr pensé au +ndeup+. Et j’ai essayé de voir s’il y avait des filiations entre le +ndeup+ et les autres formes de transe”, Gnaoua notamment, s’est-il interrogé.

Il a également ajouté qu’il trouve “remarquable” l’acceptation de la culture et des traditions du +ndeup+ aux Etats-Unis, par exemple, “comme une solution à des problèmes universels que sont les troubles mentaux”.

Se disant “passionné de musique et globalement de culture”, Makhtar Diop a en outre déploré “le manque d’évènements d’envergure au Sénégal”.

“Ce genre d’évènements culturels, comme le Festival d’Essaouira, commencent un peu à manquer au Sénégal ; et c’est malheureux, alors que nous sommes un pays de culture”, a-t-il regretté.

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