«J’ai écouté les différentes parties. Le maire n’a pu faire le déplacement peut-être pour un empêchement. Cependant, j’ai écouté le préfet qui l’avait accompagné pour faire ce déguerpissement. Il faut préciser que l’Etat, la mairie et les populations sont tous responsables de l’occupation anarchique. J’ai demandé au préfet s’il y a des mesures d’accompagnement pour ces braves commerçants qui vivent de leur commerce. Malheureusement rien ne leur a été proposé en guise d’alternative et c’est à déplorer. Donc, il faut y aller avec beaucoup de tact, mais si on leur propose aussi d’autres lieux aussi, il faut qu’ils l’acceptent. En attendant on ne peut accepter que des citoyens encombrent des voies dédiées à des véhicules. Pour les trottoirs, on peut tolérer pour le moment. Mais tout cela est une conséquence de l’échec des politiques publiques. Parce que si on avait réussi l’agriculture, l’élevage, la pêche, on n’en serait pas là. Où est l’argent des fermes Anida, Xëyu ndaw yi et d’autres programmes ? Donc si on prive plus de 150 000 jeunes de leur gagne-pain, qu’est-ce qu’on leur proposera à la place ? Prendre les pirogues ou aller agresser ? Ce n’est pas la solution. C’est pourquoi, l’Etat a décidé de prendre ses responsabilités, même si, il faut que cela soit clair, c’est une compétence des mairies.»