Mamoudou Kanouté, qui devait être fixé sur son sort n’a pas pu comparaître. Il a rendu l’âme la veille de son procès à la Maison d’arrêt et de correction de Tambacounda.
Un des manifestants dans l’affaire Niéniekho, dans la commune de Sadatou, département de Bakel est mort en prison à la veille du verdict de son procès. La victime Mamadou Kanouté, âgé de 60 ans, avait été arrêté par la gendarmerie au début du mois de juin, suite à l’attaque de la délégation de l’adjoint au préfet de Bakel.
L’autopsie révèle une décès naturel. En effet, selon le rapport du médecin légiste parcouru par L’OBS, Kanouté est mort en prison suite à une infarctus du myocarde. La famille rejette les résultats de l’autopsie.
« On l’a torturé. Mamadou n’avait rien. Ce sont les gendarmes qui l’ont tué. Toutes les personnes qui ont été arrêtées par les gendarmes ont été torturées par ces hommes en bleu qui les ont tabassés avec des cross de fusil durant tout le séjour qu’ils ont fait entre leurs mains, avant d’être déférées », rapporte Idrissa Macabou, porte-parole de lqa famille du défunt.
La dépouille mortelle a été inhumée hier dimanche.