Législatives en France: fin du dépôt des candidatures, plus de 210 désistements pour éviter des triangulaires

Les candidatures pour le second tour des législatives en France sont closes depuis 18h01 de mardi 2 juillet et les candidats ont dû s’exprimer pour acter leur maintien ou leur retrait. Depuis dimanche 30 juin au soir, plus de 210 candidats arrivés en troisième position et qualifiés pour des seconds tours se sont retirés pour tenter d’empêcher le Rassemblement national (RN) d’obtenir une majorité absolue. Le « front Républicain » espère que son objectif pourra être atteint.

L’objectif du « front Républicain » d’empêcher une majorité absolue du parti d’extrême droite pourrait en théorie être atteint. Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella pourrait s’éloigner de la primature à Matignon. Car la grande conséquence de ces désistements en cascade est l’effondrement du nombre de triangulaires : il y en avait plus de 300 au soir du premier tour.

Au total, avec les 214 désistements recensés, seulement 95 triangulaires et quadrangulaires subsistent au second tour, sur les 311 prévues à la sortie des urnes.

Les candidats qui sont désormais seuls face à l’extrême droite pourraient en principe bénéficier d’un report de voix.

Les désistements plus nombreux parmi les candidats de gauche

Ce sont les électeurs de gauche qui seront arbitres des nombreux duels. Car ce sont majoritairement des candidats du Nouveau Front Populaire qui se retirent : plus de 126. Le camp présidentiel, lui, fait le choix de s’effacer dans 76 cas.

Parmi les membres du gouvernement qui se sont retirés se trouvent la ministre Dominique Faure, qui avait pourtant annoncé lundi qu’elle se maintenait, et la secrétaire d’État Patricia Mirallès. 

La stratégie du « ni-ni » en recul

Dans le Calvados, un candidat insoumis s’est retiré pour favoriser la réélection de l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne. La gauche l’a pourtant vigoureusement combattue, notamment pendant la réforme des retraites. Dans l’autre sens, en dépit de la stratégie « ni RN-ni LFI », prônée par l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, un candidat Horizons s’est désisté en Seine-Maritime au profit d’une députée insoumise sortante.

Il est toutefois à relever quelques exceptions à ce Front républicain, comme le candidat Renaissance Loic Signor arrivé troisième dans sa circonscription du Val-de-Marne. Il se maintient pour faire barrage à l’Insoumis Louis Boyard, au risque de favoriser l’élection du candidat RN. Mais globalement, le barrage que la gauche et le camp présidentiel ont voulu ériger contre l’extrême-droite est en place.

Impossible toutefois de savoir si ce barrage fera effet. Rien n’indique en effet qu’un électeur du camp présidentiel votera automatiquement au second tour pour un candidat de l’union de la gauche… et inversement. Il y a de nombreuses consignes de votes, dont certaines ne sont pas toujours claires. De plus, elles ne sont pas toujours suivies.

Autre donnée cruciale : la participation reste pour l’instant impossible à prédire dans cette configuration inédite.

Rfi

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