le ROAJELF plaide pour une démultiplication des structures
Le Réseau Ouest africain des Jeunes Femmes Leaders du Sénégal (ROAJELF/SENEGAL) a appelé vendredi les autorités à démultiplier les structures de prise en charge holistique des survivantes de violences basées sur le genre. Le ROAJELF formulait ce plaidoyer en marge d’une foire artistique de plaidoyer qu’il a organisé dans le cadre de son projet intitulé : « Plaidoyer régional pour la mise en place et/ou le renforcement des structures de prise en charge holistique des femmes survivantes de violences basées sur le genre au Bénin, au Burkina Faso et au Sénégal ». Il s’agit en réalité de sensibiliser les communautés et inviter les autorités à prendre des engagements pour la démultiplication des structures de prise en charge holistique des violences basées sur le genre.
« On s’est rendu compte aujourd’hui, à travers la mise en œuvre de ce projet qui est un projet de plaidoyer qui se déroule dans trois pays : au Benin, au Burkina et au Sénégal, qu’il y a réellement un besoin en tout cas de démultiplier les structures existantes mais aussi de renforcer celles qui existent, mais également nous appelons nos Etats à mettre en place un fonds d’appui à la prise en charge de ces violences », a plaidé vendredi Mme Ziporah Ndione, coordonnatrice du Réseau Ouest africain des Jeunes Femmes Leaders du Sénégal (ROAJELF/SENEGAL). Et la coordonnatrice du ROAJELF/ Sénégal, de poursuivre : « On a vu que l’Etat est dans le cadre de la mise en place de cinq autres structures de prise en charge holistique, mais malgré la mise en place, tous ces cinq structures ne suffisent pas. » Par conséquent, « Nous appelons vraiment à faire en sorte que ces structures puissent être fonctionnelles mais également à les démultiplier pour que nous puissions avoir ces structures dans toutes les régions pour permettre vraiment que toute femme survivante de violence puisse être correctement prise en charge et puisse bénéficier en tout cas de tout le soutien qu’il faut », a encore plaidé Mme Ndione.
Prenant part à cette activité au nom du ministère de la Famille et des solidarités, Mme Ramatoulaye Touré Diop, responsable de la division formation et inclusion sociale à la direction de l’équité et du genre au ministère de la Famille fera remarquer que « Ce plaidoyer, c’est aussi une action pour nous de faire un appel à l’action parallèle pour inviter à la mobilisation de plus de ressources parce qu’on sait que la mise en place de centres holistiques de prise en charge demande beaucoup de fonds. » Bien que toutes les structures du ministère travaillent main dans la main pour que le maillage de ces centres soit une réalité avec l’accompagnement des partenaires techniques et financiers selon elle, mais « il faut que ça soit une action collaborative, que la mobilisation des ressources soit accentuée mais également par la mobilisation des forces vives du Sénégal », a préconisé la responsable de la division formation et inclusion sociale à la direction de l’équité et du genre au ministère de la famille et des solidarités.
De son côté, la directrice du centre Kayam/Sénégal a espéré qu’au sortir de cette activité qu’elles aient l’opportunité de rencontrer des partenaires. Et Mme Béatrice Badiane Yolande de déclarer : « J’espère que suite à cet atelier, nous aurons au moins des partenaires, parce que souvent on entend parler de partenaires techniques et financiers mais nous en tant que centre d’accueil, nous ne parvenons toujours pas à trouver ces partenaires techniques et financiers. Précisant qu’ « avec ce travail qui est en train de se faire en arrière-plan afin qu’à leur niveau, elles puissent faire un suivi holistique de toutes ces femmes survivantes de VGB. »