Une « délégation de haut niveau » est à Cotonou pour dénouer la crise entre le Bénin et le Niger dont les relations se sont dégradées à la faveur du coup d’État du 26 juillet 2023 contre Mohamed Bazoum.
Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a annoncé ce mercredi l’envoi d’une « délégation de haut niveau » à Cotonou, « à la demande de Yayi Boni et Nicéphore Soglo », et avec l’autorisation du président béninois, Patrice Talon. Les deux anciens présidents béninois s’étaient rendus à Niamey le 24 juin dernier pour apaiser les tensions entre les deux pays.
La délégation, dirigée par le général de Brigade Mohamed Toumba, ministre d’État, comprend également le Dr Soumana Boubacar, ministre Directeur de Cabinet du président du CNSP, ainsi que des représentants du Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale, du Haut Commandant de la Garde Nationale, de la Police Nationale, et de la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure. Cette visite a pour objectif de discuter de plusieurs sujets d’intérêt commun entre le Niger et le Bénin.
Elle survient dans un contexte de relations tendues depuis le coup d’État de juillet 2023, avec des accusations régulières de Niamey selon lesquelles Cotonou servirait de base arrière pour des puissances internationales visant le Niger. Malgré la levée des sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en février 2024, les frontières entre le Niger et le Bénin n’ont pas été rouvertes, ce qui a conduit Cotonou à refuser de servir de transit pour le pétrole brut nigérien dont l’exportation était prévue en mai dernier via l’entreprise chinoise CNPC.