Le pape François a accepté, jeudi 25 juillet 2024, la démission du cardinal Jean Zerbo du gouvernement pastoral du diocèse de Bamako, la capitale malienne. Un successeur a été simultanément nommé par le pontife.
Désigné cardinal le 28 juin 2017 par le pape François, Jean Zerbo a dirigé l’archidiocèse de Bamako pendant plusieurs années, marquant de son empreinte la communauté catholique au Mali. Sa nomination en tant que cardinal a été saluée par beaucoup comme un signe de reconnaissance pour « son travail acharné et sa dévotion envers l’Église et le peuple malien ».
La démission de Jean Zerbo intervient dans un contexte marqué par de nombreux défis pour l’Église catholique au Mali. Bien que les raisons précises de sa démission n’aient pas été officiellement divulguées, plusieurs facteurs peuvent être pris en compte. L’âge avancé du cardinal, qui a fêté ses 80 ans cette année, pourrait en être une raison principale. La lourde responsabilité de diriger un archidiocèse dans un pays confronté à des conflits internes et des tensions sociales pourrait également avoir pesé dans sa décision.
En outre, le cardinal Zerbo a dû faire face à des accusations de mauvaise gestion financière au cours de son mandat. Bien que ces allégations aient été fermement démenties et qu’aucune preuve tangible n’ait été présentée, elles ont sans doute ajouté une pression supplémentaire sur ses épaules.
Le nouvel archevêque de Bamako, Monseigneur Robert Cissé est connu pour son engagement envers la paix et la réconciliation dans un pays affecté par des tensions ethniques et des attaques terroristes. Sa nomination est perçue comme une « volonté du Vatican de poursuivre les efforts de pacification et de développement social » entrepris par son prédécesseur.
La communauté catholique du Mali espère que Mgr Cissé continuera sur la voie tracée par le cardinal Zerbo, tout en apportant des perspectives nouvelles et en renforçant la présence de l’Église dans le soutien aux populations locales.
Apanews
