Triple champion d’Afrique (2019, 2020, 2023), le Sénégalais Mbagnick Ndiaye s’est incliné au deuxième tour des JO 2024 face au Géorgien Guram Tushishvili. Malgré la déception de ne pas pouvoir affronter Teddy Riner, le grand gaillard combattant chez les +100 kg garde le sourire… Et donne rendez-vous à Los Angeles. Interview.
Premier tour à Tokyo, deuxième tour à Paris, mais pourquoi pas une médaille à Los Angeles ? « Inchallah », répond Mbagnick Ndiaye dans un grand sourire. Pas abattu par son élimination des mains du Géorgien Guram Tushishvili aux JO 2024, le judoka sénégalais préfère positiver et regarder vers l’avenir.
Après l’avoir suivi pendant sa préparation olympique, France 24 a fait le point sur son ressenti sur ses Jeux olympiques.
Quel est le sentiment qui domine juste après cette élimination ?
C’est un sentiment mitigé. D’un côté, je suis satisfait du résultat parce que j’ai fait mieux qu’à Tokyo, mais il y a un peu de déception parce que je méritais et voulais plus.
Guram Tushishvili a été beaucoup plus rapide que moi, notamment sur la main. J’arrivais à m’imposer, mais il m’a fait lâcher. Tout de suite après, il attaque et il est très bon. Techniquement, je n’ai pas de reproches à me faire. C’est juste qu’il a été plus fort pour moi.
Tu confiais sur notre plateau rêver d’affronter Teddy Riner. Ça s’est joué à un tour près, tu regrettes ?
C’est dommage. C’est beaucoup de déception parce que j’aurais vraiment voulu l’affronter ici, à Paris. Voilà, c’est comme ça. C’est le sport. Parfois on a des plans, mais ça se passe autrement…
Tu combattais dans le pays où tu t’entraînes : qu’est-ce que tu as ressenti quoi devant cette foule ?
Tu confiais sur notre plateau rêver d’affronter Teddy Riner. Ça s’est joué à un tour près, tu regrettes ?
C’est dommage. C’est beaucoup de déception parce que j’aurais vraiment voulu l’affronter ici, à Paris. Voilà, c’est comme ça. C’est le sport. Parfois on a des plans, mais ça se passe autrement…
Tu combattais dans le pays où tu t’entraînes : qu’est-ce que tu as ressenti quoi devant cette foule ?
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
En France, c’est un public de connaisseurs. La plupart des gens qui sont dans les tribunes me connaissent. Ils ont l’habitude de me voir en compétition ou à l’entraînement. Je me sentais comme chez moi. J’entendais mon nom de partout. Ils étaient derrière moi. C’est toujours un plaisir de combattre en France.
On voit que le judo africain a du mal à conquérir les podiums mondiaux, qu’est-ce qu’il manque ?
On revient toujours aux mêmes explications. Il manque des infrastructures, il manque des staffs de haut niveau adaptés à ce genre de compétitions. Il faut que les Africains comprennent l’ampleur que peuvent avoir des Jeux olympiques.
Il y a cet aspect sportif, mais il y a aussi aspect géopolitique qui entre en jeu. Il faut essayer de nous mettre en valeur et essayer de nous donner un maximum de moyens pour qu’on puisse rivaliser avec les meilleurs du monde.
C’est aussi pour ça que je me forme à l’Insep, en France. Je veux apporter une vraie plus-value au sport sénégalais par la suite.
France24