(APS) – Des acteurs politiques, parlementaires et des membres de la société civile ont réitéré leur ambition de doter le Sénégal d’un système électoral performant, avec le moins de contestations possibles, lundi, à l’ouverture d’un atelier de production d’un Livre blanc consacré à cette question.
Prévue pour deux jours, cette rencontre se tient à Mbour (Saly), à l’initiative du Collectif des organisations de la société civile pour des élections (COSCE) et le National Democratic Institute (NDI), à travers le Programme Nietti Élections, financé par l’USAID, l’Agence des Etats-Unis pour le développement international.
Elle porte sur la production d’un Livre blanc sur les réformes de consolidation du système électoral sénégalais.
“Nous avons estimé nécessaire, avec l’ensemble des parties prenantes, de proposer des solutions aux dysfonctionnements notés dans les précédentes élections”, a dit Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D, membre du Collectif des organisations de la société civile pour des élections (COSCE).
“Nous voulons aller de façon unie, en impliquant les parlementaires et les acteurs politiques, pour qu’ensemble, nous puissions déchiffrer l’ensemble des recommandations, (afin) d’arriver à un système électoral performant, avec moins de contestations possibles”, a ajouté M. Cissé.
Le député Abdou Mbow, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar (opposition), a souligné la nécessité de “réfléchir sur les élections à venir, pour aller vers des propositions qui aideront à avoir des élections qui vont renforcer davantage notre démocratie […] des élections libres, transparentes et démocratiques”.
Pour Mamadou Lamine Thiam, président du groupe parlementaire liberté, démocratie et développement, du Parti démocratique sénégalais (PDS), “le Sénégal est en train de s’ancrer dans […] l’organisation d’élections atypiques”.
“Tout le monde a vu ce qui s’est passé lors des élections législatives et de la présidentielle. Ce qui veut dire qu’il y a une réglementation du processus électoral qui demande que les gens s’arrêtent et se parlent”, a-t-il relevé.
Mouhamed Ayib Daffé, le président groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (pouvoir), estime que cette rencontre de deux jours va permettre de “réfléchir sur le renforcement de notre système électoral”.
L’inscription sur les listes électorales, la liberté de candidature, le parrainage, le vote, le cadre institutionnel, les organes de régulation, d’administration et de gestion du processus électoral, seront des points au menu de cet atelier.
Les participants sont appelés à réfléchir sur ces questions, “pour améliorer l’indépendance, renforcer la démocratie et l’État de droit”.
“Le président de la République a appelé à des concertations futures, et c’est heureux que la société civile se réunisse” autour de ces questions, s’est-il félicité.