AA/Tunis
L’Espagne a annoncé une aide supplémentaire de 50 millions d’euros pour soutenir les îles Canaries, actuellement submergées par plus de 5 500 enfants et adolescents migrants non accompagnés, ont rapporté des médias.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a rencontré vendredi le président régional des îles Canaries, Fernando Clavijo, pour aborder la question de la migration irrégulière, alors que les îles peinent à prendre en charge des milliers de mineurs non accompagnés qui y sont arrivés, précise l’Observatoire de l’Europe ( publication en ligne mené par un collectif d’experts).
Le leader socialiste était en vacances avec sa famille à Lanzarote, dans l’archipel des Canaries, mais il a repris le travail. Il a discuté avec Clavijo, qui dirige le gouvernement des Canaries en coalition avec le Parti populaire conservateur, indique la même source.
Les îles Canaries, situées dans l’océan Atlantique, plus près du nord-ouest de l’Afrique que de l’Espagne continentale, connaissent un afflux constant de bateaux surchargés transportant des migrants. La rencontre de Sánchez avec Clavijo sur l’île de La Palma intervient quelques jours avant les visites prévues du Premier ministre en Mauritanie, au Sénégal et en Gambie, principaux points de départ des migrants qui tentent d’atteindre les îles par la mer, précise l’Observatoire.
Bien que Sánchez n’ait fait aucune déclaration publique à l’issue de la réunion, le ministre espagnol de la Politique territoriale et de la Mémoire démocratique, Ángel Victor Torres, ancien dirigeant des îles Canaries, a qualifié les discussions de productives.
Torres a, en outre, annoncé que le gouvernement espagnol allait allouer 50 millions d’euros à l’archipel, une somme qui avait été versée les années précédentes mais qui n’a pas été versée cette année.
Les îles Canaries sont devenues un point d’entrée majeur pour les migrants irréguliers dans l’Union européenne. Alors que les migrants adultes et les réfugiés se dirigent généralement vers l’Espagne continentale ou d’autres régions d’Europe après leur arrivée, les mineurs non accompagnés restent sous la responsabilité du gouvernement régional, qui a du mal à faire face, rappelle le même média.