Le rejet du projet de suppression du HCCT et du CESE en exergue

(APS) – La livraison de mardi de la presse quotidienne traite principalement du rejet, par l’Assemblée nationale, du projet de loi portant suppression du Haut conseil des collectivités territoriales et du Conseil économique social et environnementale. 

L’Assemblée nationale “dit niet à Diomaye” en rejetant ce texte, rapporte Sud Quotidien. Benno Bokk Yaakaar (BBY), le groupe de l’opposition, “bloque Diomaye”, affiche le quotidien Enquête.

“Malgré les divisions internes, écrit ce journal, la coalition BBY a su faire front commun et voter majoritairement” contre le projet de loi portant suppression du HCCT et du Conseil économique social et environnemental.

Un “camouflet” pour le président de la République Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, juge Le Mandat. “A l’issue d’une plénière marathon de plus de 12 heures de discussions émaillées d’incidents, le groupe parlementaire BBY a dit niet” à ce projet de loi, rapporte-t-il.

“La douche froide pour Diomaye”, souligne L’info, précisant que “ce sont 83 députés qui ont voté pour le rejet de ce projet contre 80 voix qui se sont prononcées en faveur” du texte.  

“Benno maintient en vie le CESE et le HCCT”

“Sans surprise, le texte rejeté par 83 voix contre 40”, indique de son côté Vox Populi. Les débats ont été “très chauds de 11h à 22h. Les députés des deux camps se sont farouchement confrontés”, ajoute le journal selon lequel “le bruyant public” qui assistait à cette plénière a été “évacué” sur ordre du président de l’Assemblée nationale.

En dépit de sa défaite à la présidentielle du 24 mars passé, l’Alliance pour la République (APR), au pouvoir jusqu’à cette date, “a imposé son diktat au président Diomaye Faye et à ses [soutiens] en réussissant à faire échouer le projet de loi portant suppression” du HCCT et du CESE, relève Walfquotidien. Un “camouflet pour Diomaye”, estime ce journal. “Gifle offensante à [Bassirou Diomaye Faye”, renchérit Source A.  

Le Soleil constate que “Benno maintient en vie le CESE et le HCCT”, à l’issue d’une plénière tenue “dans une ambiance tendue”.  “Les parlementaires ont infligé un nouveau camouflet au président de la République, Bassirou Diomaye Faye”, le texte qui leu a été soumis ayant été déjà rejeté en commission des lois, samedi dernier, note L’Observateur.

“Baroud d’honneur”, dit cette publication, le quotidien Yoor-Yoor laissant entendre que le groupe Benno Bokk Yaakaar “a creusé sa propre tombe” en rejetant ce texte. “Il n’y a pas eu de surprise à l’Assemblée nationale”, note-t-il, ajoutant cependant : “C’est le baroud d’honneur des parlementaires APR-BBY avant la mise à mort de la XVIe législature réclamée par des milliers de citoyens Sénégalais”.

Se projeter dans “le temps nouveau de l’action politique”

Kritik’ s’inscrit dans une perspective plus globale, en soutenant que le haut Conseil des collectivités territoriales et le Conseil économique, social et environnemental “ne sont pas les seules niches financières qui grèvent le budget national”. Les fonds politiques “sont aussi épinglés comme des gouffres financiers qui ne peuvent échapper à la correction des dépenses publiques”, note Kritik.

Plusieurs autres journaux rapportent qu’une des répercussions politiques du rejet de ce projet de loi portant suppression du HCCT et du CESE, c’est que le groupe Benno Bokk Yaakaar veut désormais “faire tomber Sonko”.

Le député Abdou Mbow, président dudit groupe, “va déposer ce [mardi] matin une motion de censure” contre le gouvernement, annonce le quotidien Les Echos.

“Prolongeant la ‘guerre’ entre l’opposition et le pouvoir, le président du groupe Benno, Abdou Mbow, annonce le dépôt, dès aujourd’hui, d’une motion de censure contre le gouvernement dirigé par le Premier ministre, Ousmane Sonko”, indique Le Quotidien.

Le quotidien L’As s’intéresse à un autre sujet politique et annonce que l’ancien président Macky Sall a acté “la mort de BBY”, la coalition qui l’a accompagné au cours de ses 12 ans d’exercice du pouvoir. “La puissante machine électorale Benno Bokk Yaakaar (BBY), après avoir atteint ses limites lors de la dernière présidentielle, est mise à mort par son patron […]”, fait savoir le journal.

Dans une note adressée aux membres de ladite coalition, le leader de l’Alliance pour la République (APR) évoque la nécessité d’aller au-delà de BBY et invite ses alliés à se “projeter maintenant dans le temps nouveau de l’action politique”, informe le quotidien L’As.

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