Selon le Bit, seulement 3 % des travailleurs accèdent à la formation professionnelle au Sénégal ; ce qui est loin des standards internationaux. Qu’est-ce qui explique ce faible taux ?
Le faible taux d’accès à la formation professionnelle au Sénégal s’explique par plusieurs facteurs. Premièrement, l’offre de formation n’est pas suffisamment diversifiée et ne couvre pas tous les secteurs d’activité. Ensuite, il y a un manque d’infrastructures adéquates et de formateurs qualifiés ; ce qui limite l’accès.
Aussi, le manque d’information sur les possibilités de formation et les préjugés associés à certains métiers manuels réduisent l’intérêt de nombreux jeunes. Enfin, la faible implication du secteur privé dans la formation continue des travailleurs contribue également à cette situation.
Pour relever ce taux, l’État du Sénégal a décidé d’orienter 30 % des sortants du cycle fondamental vers la formation professionnelle technique à l’horizon 2030.
Est-ce que les formations existantes répondent aux besoins du marché qui sont en constante évolution ?
L’orientation stratégique du Ministère de la Formation professionnelle , en droite ligne avec la vision du président de la République, est d’arrimer les formations aux besoins de l’économie.
Force est de constater que les formations actuelles ne répondent pas toujours aux besoins du marché du travail en évolution rapide. Bien que des efforts soient faits pour adapter les curricula, il existe un décalage entre les compétences acquises dans certaines formations et les attentes des entreprises, notamment dans des secteurs porteurs comme les technologies de l’information et la transformation numérique.
Il est donc crucial d’instaurer une collaboration plus étroite avec les entreprises afin d’actualiser régulièrement les programmes de formation en fonction des nouvelles demandes du marché.
