La motion de censure déposée par La France insoumise (LFI), et soutenue par les écologistes et communistes, contre le gouvernement de François Bayrou n’a pas recueilli jeudi 16 janvier le nombre de voix suffisant à l’Assemblée nationale pour son adoption, avec 131 voix, alors qu’une majorité de 288 était nécessaire. Le Parti socialiste (PS) et le Rassemblement national (RN) avaient annoncé que leurs élus ne la voteraient pas.
Une nouvelle page politique, celle d’un parlementarisme fondé sur le « dialogue » et le « compromis » plutôt que sur « l’affrontement » ? C’est en tout cas ce qu’a espéré le Premier ministre, dont le gouvernement avait mené d’intenses négociations avec les oppositions tout au long de la semaine dernière, et jusqu’à la dernière minute jeudi.
Après moult hésitations, au terme d’un long bureau national, le Parti socialiste a décidé de ne pas voter cette première motion. La motion a été approuvée par 131 députés – dont huit socialistes -, loin des 288 nécessaires pour faire chuter M. Bayrou. Le suspense ne résidait pas dans l’issue du scrutin, le RN ayant annoncé qu’il ne voterait pas cette fois-ci avec le NFP, mais dans la position du PS, qui depuis 2022 avait quasiment toujours joint ses voix au reste de l’alliance de gauche sur de telles motions.