Interdiction du point du CDEPS : la CAP recadre Sambou Biagui

La Coordination des Associations de Presse (CAP) s’est dite extrêmement surpris par l’interdiction d’accès à la maison de la presse du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) pour tenir son point de presse. Pour la première fois dans l’histoire de la presse du Sénégal et l’ouverture de la Maison de la Presse en 2014, une association faîtière reconnue par les pairs, est interdit d’y tenir une activité de communication, dénonce dans un communiqué, la CAP.

D’après la Coordination des Associations de Presse (CAP) « Cette bâtisse est le refuge naturel des journalistes et acteurs des médias. Si un journaliste ou technicien des médias est inquiété, il a le droit d’aller s’y refugier comme s’il était dans l’ambassade de son pays à l’étranger. En somme, elle représente pour la profession un sanctuaire de la liberté de la presse. »

Pour preuve, elle rappellera qu’ « entre 2022 et 2023, toutes les activités hostiles à l’ancien pouvoir pour dénoncer les arrestations, emprisonnements et tentatives de musellement des médias ont été organisées à la Maison de la presse », a indiqué la CAP qui ajoute, « nous y avons tenu des points de presse, des conférences de presse, des veillées nocturnes et même des sit-in à l’initiative d’une ou des associations de presse. Elle doit être au-dessus des clivages partisans de toute sorte et la profession ne saurait s’accommoder à une tentative de politisation. »

Devant cette situation, « les organisations membres de la CAP à l’unanimité dénoncent et s’insurgent contre cette interdiction faite au CDEPS d’y tenir sa conférence de presse. Elles ont trop laissé faire et estiment qu’il est temps de refuser, de résister face à cette tentative d’oppression. Tant de représailles et de forfaitures sont passées sans qu’une réponse adéquate ne leur soit appliquée », fulmine la Coordination des associations de presse.

Ibrahima Lyssa Faye et ses camarades n’ont pas manqué de mentionner qu’« Il est d’une impérieuse nécessité de rappeler les missions de la Maison de la presse qui est en marge de celles des pays de la sous-région malgré nos nombreuses récriminations. En plus d’être un réceptif et un réceptacle de nos activités, ses missions lui confèrent l’obligation d’entamer des médiations afin de faire taire toute querelle mettant en cause la presse. »

En définitive, « La CAP en appelle au sens de la responsabilité de l’administrateur, Sambou Biagui, qui par ailleurs, est journaliste. Elle tient à lui rappeler qu’il est entré tristement dans l’histoire en interdisant à une organisation faitière représentative d’y tenir une activité », indique-t-on.

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