Le paiement des aides aux victimes des violences politiques survenues lors des manifestations entre 2021 et 2024 débute cette semaine. Cette annonce a été faite par le Secrétaire du ministère de la Famille et des Solidarités, El Hadj Ndiogou Diouf, qui a précisé les modalités de ce processus.
Prise en compte des réclamations
Selon Ndiogou Diouf, les réclamations des ayants droit omis sur la première liste ont été examinées. Il a expliqué : « Il n’y a pas en réalité d’omissions. 2172 victimes ont été recensées, dont 79 cas de décès. Les blessés bénéficient d’un suivi médical quotidien. » Cependant, il a ajouté que certains citoyens viennent régulièrement présenter des réclamations, en affirmant avoir été victimes de violences. Pour ces personnes, il a indiqué que « nous prenons leurs dossiers et leur demandons de fournir des éléments de preuve. La transparence guide nos actions dans cette affaire ». Une procédure rigoureuse est en place pour valider la véracité de ces affirmations.
Modalités et montants alloués par l’Etat
Le Secrétaire a précisé qu’il est difficile de donner un nombre exact de personnes concernées, car de nouveaux dossiers arrivent chaque jour. De plus, certaines victimes résidant dans des zones éloignées pourraient ne pas être en mesure de recevoir leurs paiements par le système traditionnel. « Pour ces cas, d’autres modalités seront mises en place », a-t-il ajouté. Pour les autres, les indemnités seront versées par chèque ou transfert.
Le gouvernement a alloué une enveloppe de 5 milliards de FCFA pour indemniser les victimes des violences politiques. Cette somme sera utilisée pour verser 10 millions de FCFA aux familles des 79 personnes décédées lors des manifestations entre février 2021 et 2024. De plus, une aide de 500 000 FCFA sera octroyée à plus de 2 000 ex-prisonniers, libérés après l’adoption de la loi d’amnistie.
Assistance sociale et opportunités
L’indemnisation sera complétée par un soutien social. Les orphelins mineurs des victimes seront inscrits en tant que pupilles de la Nation. En outre, les familles bénéficiaires seront enrôlées dans les programmes sociaux du gouvernement, tels que les Bourses de Sécurité Familiale, la Couverture sanitaire universelle et la Carte d’égalité des chances. Ndiougou Diouf a également souligné que des initiatives seront mises en place pour faciliter l’accès des victimes aux financements, via des mécanismes tels que la Délégation générale à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), le Fonds National de Crédit pour les Femmes et le Fonds National de Promotion de l’Entrepreneuriat Féminin.
Lesoleil.sn