Finances publiques : Abdoul Mbaye décèle les limites du rapport de la Cour des Comptes

Affirmant être dépassé par la découverte de certains faits dans le rapport de la Cour des Comptes sur les finances publiques, l’ancien Premier Ministre, Abdoul Mbaye, qui répondait aux questions des journalistes hier, lundi 17 février, déclare toutefois, avoir décelé des limites dans le document produit par la Cour.

Deux limites. C’est en effet, la lecture faite du rapport de la Cour des Comptes sur les finances publiques par le président du parti l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT).

La première selon l’ancien Premier Ministre, c’est que le rapport s’achève sur une conclusion qui semble avoir une consonance politicienne. Un fait déplaisant qui en revanche d’après lui ne gêne pas le reste du rapport.

Pour justifier sa position, le président Abdoul Mbaye estime que l’audit devait conduire à pouvoir déterminer le stock réel de la dette publique, tout en mettant le doigt sur toutes anomalies qui gênent la transparence dans la tenue des finances publiques.

En outre, il pense le rapport aurait dû également reconstruire le déficit budgétaire mais aller jusqu’à faire le calcul des ratios par rapport au PIB, ça nous ramène à un souci de validation de propos qui ont été tenus par le Premier Ministre dans un contexte politicien.

Donnant son avis sur la gravité des faits révélés dans le rapport, le président de déclarer : « Ce qui est extrêmement désolant, c’est qu’on découvre qu’il n’y a pas simplement une volonté de cacher des chiffres, de maquiller un taux d’endettement, maquiller un taux de déficit budgétaire. »

« Il y a surtout et avant tout absence de transparence, violation de la loi, faisant référence aux décaissements effectués hors la loi des finances. Il y a des détournements organisés. Il y a même des procédures de blanchiments », a-t-il poursuivi.

Des faits scandaleux dit-il, qui ne doivent pas rester impuni. A cet égard, estimant que les noms et les dates ne sont pas précisés pour sans doute éviter de faire des liaisons avec des noms, mais M. Mbaye affirme qu’il faut que cela cesse définitivement. Et pour ce faire, il indique qu’il faut les sanctions tombent.

Selon lui « Il y a une pagaille qui a été organisée aux finances publiques par les politiques et par le premier d’entre eux, le président de la République, parce que sans lui ce n’était pas possible. Et cette pagaille a coûté des centaines de milliers aux Sénégalais. Il faut que les sanctions tombent, que des poursuites soient engagées. »

Dans cette affaire, l’ancien banquier n’a pas épargné la complicité des banques. Il se demande « comment on peut ouvrir un compte sans demander qui est l’ordonnateur, qui a le droit de le mouvementer et recevoir des ordres comme ça parce qu’il est ministre, parce qu’il est trésorier général et procéder à des décaissements. »

A son avis lorsque la responsabilité des banques est engagée, elles n’ont pas à être remboursées. Elles doivent rembourser l’Etat s’il y a un dol vécu par l’Etat.

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