La Fédération des syndicats de la santé (F2S) a décliné hier, mardi lors d’une conférence de presse son nouveau plan d’action revendicatif. La F2S qui dénonce le manque de dialogue affiché par les autorités, annonce entre autres actions une grève générale les 13 et 14 mars prochain.
La fédération des syndicats de la santé (F2S) sort la hache de guerre. Face à la presse hier, mardi la fédération des syndicats de la santé (F2S) a vigoureusement dénoncé le manque de dialogue affiché par les autorités. « Ce que nous déplorons est que nous avons manqué d’interlocuteurs en la personne du ministère de la Santé, mais également les autorités telles que le ministère de la fonction publique, le ministère des finances et le Premier ministre », a dénoncé Souleymane Joe Mané, secrétaire général national du SYNTRAS, qui regrette le fait qu’il n’y a pas de discussions possibles avec les nouvelles autorités.
Devant cette situation, la fédération des syndicats de la santé (F2S) en collaboration avec leurs camarades des collectivités territoriales et d’autres organisations syndicales de la santé ont décidé de faire une jonction pour mener ensemble le combat. A cet égard, un nouveau plan d’action a été décliné.
Ainsi, après une réunion tenue la veille suivi d’un point de presse organisé hier, mardi au siège la F2S entend dans son combat, décentraliser ses actions. A ce titre, son rassemblement initialement prévu à Heinrich Lübke de Diourbel, a été déplacé à Touba le 27 février au niveau de l’hôpital de Ndamatou.
Outre ce rassemblement, la F2S prévoit une rencontre avec les partenaires techniques et financiers. Celle-ci d’après Cheikh Seck, n’est pas pour diaboliser l’Etat mais plutôt de donner à ces bailleurs la bonne information sur ce qui se passe dans le système sanitaire.
Cheikh Seck et ses camarades envisagent également rencontrer prochainement les organisations de la société civile, les familles religieuses mais également les représentations diplômes.
Grève générale suivie d’une marche nationale
Mais, au-delà de ces actions, les blouses blanches comptent aller à la vitesse supérieure en décrétant aussi une grève générale le 13 et le 14 mars 2025, suivie d’une marche nationale le 25 mars 2025.
Dans cette marche de protestation prévue le 25 mars, Cheikh Seck espère que pour cette fois l’autorité ne va pas leur refuser, car selon lui, c’est la troisième fois qu’ils déposent une déclaration de marche que l’autorité administrative leur interdit.
Mettre en garde
Le Secrétaire de la Fédération des syndicats de la santé (F2S) se veut catégorique. Il met en garde à qui veut l’entendre. « On ne peut pas empêcher pour nous de tenir une marche et donner l’autorisation à des partis politiques pour dénoncer une gestion gabégique antérieure et qu’ils nous permettent pas, nous de nous adresser aux travailleurs », prévient le SG de la F2S. M. Seck demande à l’autorité d’assumer sa responsabilité. Et de mettre en garde : « Si le préfet interdit notre marche pour troubles à l’ordre public, je vous garantis que ceux qui seront seuls responsables de la violation de cette loi, ce sera l’autorité administrative. »
Points de divergence
S’agissant des points de divergence et qui n’ont toujours pas trouvés de solution, la F2S évoque entre autres questions, la généralisation des indemnités de logement, le retard dans le paiement des contractuels, la question démocratique du personnel et la convocation régulière des commissions, l’équité et la justice dans le traitement des agents, la finalisation du processus de reclassement, la régularisation du personnel des collectivités locales…