Réforme du service public : des pistes de propositions pour la promotion d’une administration publique saine

Ayant pour objectif de recueillir la contribution des citoyens, usagers et contribuables à l’échelle territoriale dans le cadre de l’élaboration de l’Agenda national de Réforme du Service public, les Concertations régionales pour la réforme du Service public ont été clôturées mercredi 5 mars 2025 à Dakar. A cette occasion, plusieurs pistes de propositions ont été dégagées allant notamment de l’éthique, de la transparence, de l’équité, de la réparation du problème de discrimination des agents public, l’application de la norme ISO 9001, à la transformation digitale.

Lancées le 23 janvier par le ministre de la fonction publique et de la Réforme du Service public, les concertations nationales sur la réforme du service public ont été clôturées hier, mercredi à Dakar, après un passage dans les quatorze régions du Sénégal, en raison d’une journée par région de concertation. Lors de cette dernière étape à Dakar, les acteurs ont dégagé plusieurs pistes de propositions pour une administration publique saine, transparente.

Selon, Birame Mbaye Seck, agent public, il faut au-delà de l’éthique et la transparence, ajouter l’équité. Estimant que l’éthique et la transparence interpelle la formation, il soutient qu’il faut de l’équité par rapport à l’offre de service et celui qui vient chercher le service à savoir le citoyen.

Indiquant que l’agent public et le citoyen s’adossent sur la loi pour demander et donner un service, il souligne qu’aujourd’hui, nos textes de loi sont inaccessibles. Ce qui implique selon lui la nécessité de partager les lois et règlements qui encadrent ces services de sorte que les sénégalais puissent en avoir accès.

Quant à la transformation digitale, a-t-il indiqué, elle permet d’alléger les procédures, ça permet de gagner du temps mais ça permet aussi d’économiser des ressources, explique M. Seck.

Mais dans cette question de digitalisation, il recommande l’accompagnement des citoyens et les agents de sorte qu’ils aient des facilitations par rapport à l’utilisation de ces plateformes digitales, ainsi que l’accès à l’internet.

Mbaye Sall, agent des collectivités territoriales quant à lui appelle à réparer le problème de la discrimination qui existe au sein de l’administration. Bien qu’il admette que la plupart des problèmes qui sont pointés du doigt par rapport au service de l’état civil et la délivrance de certains papiers montré les tares de l’administration, il affirme que le problème au niveau des collectivités territoriales est qu’ils sont victimes de discrimination. « Parce que aujourd’hui, on nous appelle des employés municipaux parce que la fonction publique locale n’est pas effective et en terme de traitement salarial et de rémunération, nous sommes quand même en dessus des autres. Nous ne souffrons pas de compétences mais au niveau de notre recrutement », a fait remarquer M. Sall.

Ainsi, il préconise, dans le sceau d’une administration publique, que l’Etat central puisse reprendre toute l’administration pour plus d’efficacité.

Tout en appelant à s’inspirer des règles de management adopté par le privé, M. Diop demande dans le cadre de la démarche qualité préconisée par le ministre du travail lors de la rencontre tripartite, à aller vers l’application de la norme ISO 9001. A son avis, « Si vous adopter une démarche qualité, vous devenez forcément efficace. Si on applique les dix chapitres de la norme ISO 9001 dans nos services, tous les services seront efficaces. »

Après l’étape des concertations régionales qui a pris fin hier, mardi 5 mars, Mamadou Abdoulaye Toure, directeur général de la fonction publique a assuré que le ministère prévoit d’achever prochainement les concertations thématiques avec toutes les parties prenantes.

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