Les États de l’Omvg s’engagent pour la relance des travaux

L’audit du projet hydroélectrique de Sambangalou (Kédougou) a révélé des blocages d’ordre technique et financier. À Dakar, le samedi 8 mars, lors de la clôture de la session du Conseil des ministres de l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Gambie (Omvg), les États ont souscrit aux recommandations des experts pour une reprise des travaux.  

À l’arrêt depuis janvier 2024, les travaux du barrage hydroélectrique de Sambangalou, dans la région de Kédougou, vont reprendre. C’est le principal engagement pris, le samedi 8 mars, lors de la clôture de la 13e session du Conseil des ministres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (Omvg). En effet, l’audit commandité par les chefs d’État a montré que l’infrastructure, démarrée en septembre 2022 et prévue sur 42 mois, connait des retards et blocages qui sont principalement d’ordre technique et financier.

« Sur le plan technique, des problèmes sérieux ont été relevés sur le chantier, notamment des glissements de terrain successifs qui, au-delà même du ralentissement des travaux, ont soulevé de vives inquiétudes quant à la stabilité de l’ouvrage, représentant ainsi un risque réel pour les populations riveraines. Ces dysfonctionnements ont un impact majeur sur le calendrier d’exécution des travaux et la mise en service tant attendue du barrage », a souligné Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement du Sénégal.

Un comité ad hoc

À cela s’ajoute la démobilisation de l’entreprise en charge des travaux, qui réclame le paiement de ses décomptes. « Toutes les parties se sont prononcées à l’unanimité, sur la pertinence de la reprise des travaux, compte tenu des effets très dommageables que pourrait avoir un arrêt des travaux sur les finances des États et sur la disponibilité du service électrique », signale l’audit réalisé par des experts. D’après eux, la reprise devra se faire sur la base d’un plan d’actions réaliste et réalisable.

« La réunion recommande fortement de prendre une résolution pour la mise en place d’un Comité ad hoc qui travaillera sur la validation, la mise en œuvre et le suivi de l’exécution du plan d’actions pour la reprise et la poursuite des travaux », invite l’audit. Par ailleurs, le diagnostic a relevé que le coût du barrage devient de plus en plus élevé en raison de divers facteurs. Ainsi, pour une meilleure appropriation du rapport d’audit, la note recommande l’implication de toutes les parties prenantes. « J’exhorte le Haut-commissariat à engager, sans délai, en rapport avec tous les acteurs concernés, la mise en œuvre des importantes résolutions, décisions et recommandations issues de nos travaux », a déclaré Aboubacar Camara, président du Conseil des ministres de l’Omvg.

Par ailleurs ministre de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures de la Guinée, il considère que la session de Dakar a permis d’apprécier, sous différents angles de vue, la complexité de l’exécution du barrage de Sambangalou et la nature des difficultés actuelles. L’ouvrage de Sambangalou, situé dans le département de Kédougou, ambitionne une production d’énergie annuelle de 394,3 gigawatts/heures pour une puissance installée de 128 mégawatts. Il a des objectifs d’intérêt public, notamment l’irrigation de 90.000 hectares de terres agricoles dans le bassin versant du fleuve Gambie, la régulation des débits du fleuve, la réduction des inondations en aval et la fourniture d’eau potable aux localités avoisinantes.

Lesoleil

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