(APS) – L’Agence de régulation des marchés (ARM), suspend à compter du lundi 14 avril à minuit, la vente d’oignons entre les zones de production et les marchés de gros, lieux d’échanges entre grossistes et détaillants, a appris l’APS, du chargé de communication de l’interprofession oignon (IPOS) national, Aly Ndiaye.
Selon Aly Ndiaye, cette décision a été prise, suite à une “analyse approfondie de la situation de surplus d’oignons sur le marché national”. Il relève que ce déséquilibre a engendré une baisse considérable des prix, mettant en difficulté les commerçants.
M. Ndiaye donnait un point de presse, suite à une lettre circulaire de l’ARM, datée du 11 avril 2025. Ce document relève le constat d’une “saturation du marché (en oignon), causant une baisse des prix aux producteurs”.
La circulaire explique que ”cette situation est la conséquence des pics de récolte entre mars et avril 2025”. Pour protéger ces derniers (les producteurs) et soutenir la production locale, il a été décidé de suspendre temporairement, à compter du 14 avril à 00h, les ventes d’oignons entre zone de production et marché de gros sur tout le territoire national”, a poursuivi M. Ndiaye, citant la circulaire.
”À partir de cette date, aucune plateforme ne délivrera de lettre de vente jusqu’au 22 avril, date où une nouvelle rencontre sera organisée pour évaluer l’impact de cette mesure”, a-t-il informé.
Aly Ndiaye a renseigné que ”les zones les plus éloignées et les plus chaudes, comme Richard-Toll, Podor et d’autres localités similaires, auront la priorité pour écouler leur production”.
A l’en croire, à partir du 28 avril, si la production de ces zones diminue et ne couvre plus la demande nationale, les producteurs de la zone des Niayes seront autorisés à vendre jusqu’à la fête de la Tabaski.
”Les agro-business, devront maintenir l’arrêt de leurs ventes, ce choix vise à protéger les petits producteurs, dont les rendements tournent autour de 30 tonnes par hectare, et qui ne peuvent rivaliser avec les gros producteurs qui ont une capacité de 90 tonnes à l’hectare”, a-t-il précisé.
”Toutes les décisions liées à la commercialisation ont été prises en concertation avec l’ensemble des parties prenantes et validées avec l’ARM”, a affirmé le chargé de communication de l’IPOS.
Il a révélé que L’ARM a négocié et mis en place un ”fonds de commercialisation, en appui aux commerçants”.
Quant à l’IPOS, il continue de travailler avec le ministère du Commerce et le ministère de l’Agriculture, pour identifier les zones prioritaires et assurer l’écoulement de la production, a-t-précisé.