La finale inédite de la Ligue des champions CAF entre Mamelodi Sundowns et Pyramids sera aussi une confrontation entre deux clubs parmi les plus ambitieux et les plus riches du continent africain. Les Sud-Africains comme les Égyptiens rêvent de succéder au géant Al Ahly, et les hostilités commencent avec le match aller ce samedi 24 mai à 13h TU.
C’est un grand événement, pour ne pas dire une révolution. Pour la première fois depuis 2019, la finale de la Ligue des champions africaine va se disputer sans Al Ahly. Le club égyptien avait fini de faire de la finale du plus prestigieux tournoi des clubs une résidence secondaire, disputant sept des huit dernières finales et remportant au passage quatre trophées.
Le règne est terminé, ou du moins suspendu cette année grâce à – ou à cause de – Mamelodi Sundowns vainqueur, sans gagner, en demi-finales.
Du côté de Pretoria, on verrait cela presque comme un passage de témoin entre Al Ahly, le club plus titré du continent (12 Ligues des champions) et Mamelodi Sundowns, club le plus riche d’Afrique (valorisé à 35 millions d’euros).
Le favori Mamelodi doit se méfier du fringant Pyramids
Sundowns, qui appartient au président de la Confédération africaine de football, Patrice Motsepe, s’avance en favori dans cette finale en deux manches. Parce qu’il est déjà monté à cette hauteur à deux reprises, s’inclinant en 2001 contre… Al Ahly, et remportant le trophée, son seul, en 2016 face au Zamalek. Sa troisième finale sera encore une fois une histoire égyptienne, face à un club du Caire : Pyramids FC.
C’est une novice en finale, mais l’équipe de Nasr City a réussi l’incroyable exploit d’arriver à ce niveau pour sa deuxième participation en Ligue des champions. C’est une très bonne raison pour les Sud-Africains de Sundowns de se méfier de ce club qui ne cesse de grandir à la vitesse grand V.
Crée en 2008 et promu en Premier League égyptienne en 2017, après une première en 2014, Pyramids, passé des mains du riche saoudien Turki Al-Sheikh à celles du riche émirati, Salem Al Shamsi, se hisse au sommet à coups de millions.
Troisième club le plus riche d’Afrique, valorisé à 22,3 millions d’euros par le site allemand Transfermarkt spécialisé dans les statistiques du football, Pyramids arrive en finale avec un gros appétit. Au moment où le titre de champion d’Égypte leur échappe depuis sept ans au profit d’Al Ahly ou du Zamalek, les Bleus ont l’occasion de frapper fort sur le continent.
Une défense de fer face à une attaque de feu
Cette finale sera également une opposition de styles entre la meilleure défense de la Ligue des champions, Sundowns (5 buts encaissés) face à l’attaque de Pyramids, la plus prolifique de la compétition (21 buts marqués). Et les hommes de Miguel Cardoso seraient bien inspirés de prendre une marge chez eux au Loftus Versfeld Stadium de Pretoria avant le match retour au Caire, car Pyramids a l’habitude d’être intraitable au Stade du 30 juin, où ils ont inscrit 20 de leurs 21 buts cette saison.
La défense de Mamelodi devra ainsi se méfier des artificiers de Pyramids, le Congolais Fiston Mayele et l’Égyptien Ibrahim Adel, en tête des meilleurs buteurs de la Ligue des champions (5 buts). Les Sud-Africains peuvent toujours se rappeler que lors de la phase de poules, la saison dernière, ils avaient mis en échec l’attaque égyptienne sur deux matches (1-0 ; 0-0).
Ce jeudi 20 mai, la Confédération africaine de football, au cours d’une cérémonie d’une heure, a dévoilé le nouveau trophée de la Ligue des champions comme pour marquer une nouvelle ère. Mamelodi ou Pyramids devra se montrer digne de l’incarner.
Rfi