L’Eglise prêche la défense de la laïcité ”socle intangible du vivre-ensemble”

(APS) – L’Eglise catholique du Sénégal, par la voix de son représentant à l’ouverture des travaux du Dialogue national sur le système politique, a appelé, mercredi, à la défense du principe de la laïcité, ”socle intangible de notre vivre-ensemble”.

”Le premier point parmi les propositions de l’Eglise, c’est le principe de la laïcité, socle intangible de notre vivre-ensemble, (qui) doit être sauvegardée et défendue à tout prix”, a dit le président du Conseil national du laïcat (CNL), Philippe Abraham Tine, au nom de l’archevêque de Dakar, Monseigneur André Guèye.

Il a indiqué que l’Eglise se voit ”artisan” et ”partisan” de tout dialogue.

”Il me plait de rappeler comme lors des précédents dialogues de 2023 et 2024, que l’Eglise catholique est artisan et partisan de toute forme de dialogue qui construit des ponts entre les hommes”, a dit M. Tine.

Il a souligné, cependant, qu’un dialogue doit être “sincère, transparent, sans calcul politique, fondé sur la vérité, qui, seul, peut véritablement libérer et réarmer moralement notre digne peuple”.

Philippe Abraham Tine se dit convaincu que le dialogue peut également ”nous donner de rêver ensemble, encore et toujours d’un Sénégal prospère à tout point de vue”.

Le porte-parole de l’Eglise catholique à ces concertations qui se poursuivront jusqu’au 4 juin prochain a rappelé les violences politiques de ces dernières années qui occasionné des dégâts humains et matériels, justifiant des concertations régulières.

”Notre nation traverse une période où nos fractures sont approfondies, où la confiance entre les citoyens s’est effilochée, où le dialogue entre gouvernants et gouvernés est parfois transformé en monologue de pouvoir ou en clameur stérile de l’opposition”, a t-il fait remarquer.

Pour le représentant de l’Archevêque, le dialogue comme ”thérapie” peut aider à ”cicatriser les blessures” causées par les violents événements survenus de 2023-2024.

Sur le système électoral, M. Tine estime que ”le plus grand problème de notre système politique reste les hommes politiques qui l’animent”, espérant, par ailleurs, que la tenue de ce dialogue marquera ”le début d’une ère nouvelle qui permettra à la politique de redevenir ce qu’elle n’aurait jamais cessé d’être : l’art noble de servir le bien commun et de construire une société plus juste et plus fraternelle”.

L’église catholique souhaite que ”des conclusions consensuelles sortent de ces assises et ne restent pas lettre morte”.

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