Un groupe de l’opposition engage Bassirou Diomaye Faye à poser des actes de concorde et de réconciliation nationale

(APS) – Le groupe de l’opposition ayant participé au dialogue national, “sans préalable”, a invité, mercredi à Diamniadio, le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, à poser des actes d’ouverture, de concorde et de réconciliation en utilisant tous les leviers à sa disposition pour faciliter la libération “immédiate” de tous ceux qui sont détenus pour délit d’opinion.

‘’L’opposition démocratique engage le président de la République à poser des actes d’ouverture, de concorde et de réconciliation en utilisant tous les leviers à sa disposition pour faciliter la libération immédiate des jeunes chroniqueurs, à l’exemple de Abdou Nguer, Oumar Sow, Assane Diouf et tous ceux qui sont détenus +pour délit d’opinion+’’, a déclaré Cheikh Tidiane Gadio.

Il faisait une déclaration à l’issue de la cérémonie de clôture du dialogue national sur le système politique sénégalais, ouvert le 28 mai dernier à Diamniadio.

Selon lui, les membres du groupe ayant pris part à ces assises ont posé ‘’un acte fort’’ visant à consolider les acquis démocratiques du pays en vue de corriger leurs faiblesses ou lacunes institutionnelles.

De plus, a-t-il rappelé, les dialogues précédents, qui ont permis de ‘’revigorer les traditions +de Pencoo et de Diisso+ de notre peuple, ont toujours été marqués par un signal fort et des gages de bonne volonté’’.

Le groupe de l’opposition a exhorté le chef de l’Etat à remplir pleinement son rôle de ‘’garant de l’unité nationale’’ tel qu’il l’avait formulé à l’ouverture du dialogue national.

‘’Mon rôle en tant que garant de l’unité nationale est de tendre la main à toutes et à tous, pour rassurer, rassembler, apaiser et réconcilier afin de conforter la paix et la stabilité indispensables au développement économique de notre pays+’’, a rappelé M. Gadio, en citant le Chef de l’Etat.

L’opposition pense que, ‘’dans le cadre d’une telle vision’’, le président de la République doit travailler à apaiser la démocratie qui est un patrimoine commun à tous les Africains, a poursuivi l’ancien ministre des Affaires étrangères.

De la même manière, elle a interpellé le président de la République sur l’état de droit au Sénégal qui, selon elle, ‘’doit être compatible avec la protection des libertés’’.

‘’Ainsi, le président de la République, clé de voûte des institutions peut inviter la justice de notre pays, forte de son indépendance reconnue, à accompagner la pacification de l’espace politique en faisant preuve de magnanimité pour ordonner la fin de toutes les détentions provisoires des hommes et femmes politiques et hauts cadres, anciens députés, hauts fonctionnaires et autres’’, a ajouté M. Gadio.

Il pense que ‘’le contrôle judiciaire et les restrictions qui l’accompagnent suffisent pour maintenir à la disposition de la justice qui doit, au nom de la reddition des comptes, faire son travail jusqu’au bout’’.

Ce groupe de l’opposition demande également au président Faye de s’ériger en bouclier de toutes les libertés, y compris la liberté de la presse, ‘’en protégeant ces institutions de la presse, ces vaillants professionnels”.

”La convocation régulière des journalistes à la police, de même que la fermeture illégale de leurs organes, soulèvent des [questions] légitimes et affectent grandement la réputation de notre démocratie qui, on le sait, doit énormément au sacrifice et dévouement des pilonniers’’, a-t-il lancé.

Parlant de la Haute Cour de justice, il a souligné la nécessité de réformer “en profondeur” cette juridiction.

‘’De telles mesures fortes de Monsieur le Président Bassirou Diomaye Faye, suite à la conclusion du dialogue politique national, rejoindront toutes les grandes décisions de ses prédécesseurs dans les mêmes circonstances, visant à restaurer la confiance de nos compatriotes dans notre système politique’’, a affirmé Cheikh Gadio.

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