Lutte contre l’État islamique : l’Afrique en première ligne

Les membres africains de la Coalition mondiale appellent à une action renforcée face à la multiplication des « provinces » de l’État islamique sur le continent. 

Les membres africains de la Coalition mondiale contre l’État islamique ont lancé un appel pressant en faveur d’une mobilisation régionale plus structurée pour faire face à l’expansion des affiliés du groupe sur le continent. Cette déclaration est intervenue lors de la réunion du Groupe restreint de la Coalition, accueillie par le Royaume d’Espagne ce mardi à Madrid.

La rencontre, coprésidée par le directeur général espagnol de la politique étrangère et de sécurité, Alberto Ucelay, et par le coordinateur par intérim pour la lutte antiterroriste des États-Unis, Gregory D. LoGerfo, a rassemblé des hauts responsables diplomatiques des pays membres pour renforcer les efforts collectifs contre l’État islamique.

Parmi les interventions remarquées, le Nigéria a mis en avant plusieurs domaines de coopération avec la Coalition, visant à perturber les réseaux de financement terroriste et à limiter les déplacements des combattants entre les sous-régions d’Afrique. Lagos a également souligné la nécessité d’une approche coordonnée pour endiguer la menace croissante que représente l’État islamique sur le continent.

Le groupe jihadiste, qui se revendique de l’État islamique, dispose aujourd’hui de plusieurs « provinces » en Afrique, notamment au Nigéria, au Sahel, en Afrique centrale, en Afrique de l’Est et en Afrique australe. La branche la plus active reste l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), implantée dans le nord-est du Nigéria, autour du lac Tchad, et responsable d’attaques répétées contre les forces de sécurité et les civils.

Dans ce contexte, les membres africains ont plaidé pour des initiatives régionales renforcées, appuyées par un meilleur partage d’informations, un soutien technique, et l’amélioration des capacités nationales en matière de lutte contre le terrorisme. Ils ont également insisté sur la nécessité de s’attaquer à la radicalisation, notamment au sein des populations vulnérables et des diasporas.

La Coalition a approuvé une restructuration stratégique, comprenant la création de groupes de travail régionaux dédiés, dont un axé sur l’Afrique subsaharienne. Cette nouvelle organisation vise à adapter l’action de la Coalition aux spécificités locales et à accroître son efficacité.

Les membres ont également salué la tenue de la première réunion du Groupe de travail sur les déplacements terroristes, organisée par INTERPOL, et l’intégration de l’Ouzbékistan au sein de la Coalition. Ensemble, ils ont réaffirmé leur détermination à vaincre durablement l’État islamique et à faire face à l’évolution constante de la menace terroriste mondiale.

APA

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