Plus de 1900 cas de lucilie bouchère ont été détectés au Sénégal, a révélé Dr Coumba Kébé, de la Direction des services vétérinaires au ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire. Dr Kébé a fait cette révélation mardi 1er octobre, lors d’un atelier régional de l’évaluation conjointe des risques (ECR) sur la lucilie bouchère en Afrique de l’Ouest, organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Connue pour la première fois aux Etats Unis avant d’atterrir en Lybie, la lucilie bouchère a désormais marqué sa présence au Sénégal. « Une maladie qui peut être mortelle, si on ne s’y prend pas très tôt », prévient-elle, au vue de sa rapidité, car d’après Dr Kébé, « sur les 24h, ces mouches pondent des milliers de larves et ça crée beaucoup de dégâts».
Il faut relever que les mouches et les larves de Cochliomyia hominivorax et de Chrysomya bezziana sont des insectes parasites de la famille des Calliphoridae qui provoquent des myiases destructrices et souvent mortelles chez les animaux à sang chaud et chez l’homme. Elles représentent donc une menace à la fois pour la santé animale et pour la santé publique.
Dans les pays touchés, la myiase peut contribuer à la pauvreté, à la malnutrition et à l’instabilité sociale et économique. Elle provoque de graves pertes dans le secteur de l’élevage, affecte les animaux de compagnie et menace la biodiversité en mettant en péril la survie de la faune sauvage. La présence du parasite dans les pays touchés constitue un obstacle au commerce des animaux et une véritable menace transfrontalière, compte tenu des échanges et des mouvements d’animaux.