Affaire cheikh Yérim Seck :

la CAP demande la libération du journaliste

Le journaliste Cheikh Yérim Seck en prison pour diffusion de fausses nouvelles, doit être libéré. La requête est de la Coordination des associations de presse (Cap) qui a sorti un communiqué hier, mercredi 2 octobre, pour soutenir le journaliste.

La Coordination des Associations de Presse (Cap) demande la libération du journaliste Cheikh Yérim Seck, actuellement en détention pour diffusion de fausses nouvelles suite à sa sortie à la 7 Tv au cours de laquelle, il a affirmé ne pas croire aux chiffres annoncés par le Gouvernement concernant la situation économique héritée de l’ancienne gestion. Selon la Cap, le journaliste a confirmé ses propos étayés par les chiffres publiés sur le site du ministère des Finances du Sénégal et par le fait que, selon lui, si le Sénégal a pu lever des fonds sur le marché de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), c’est parce qu’il respecte les critères de convergence, sur la dette et le déficit budgétaire.  La Cap rappelle que le Sénégal est un État de droit et qu’en conséquence, les libertés de presse et d’expression y sont consacrées par sa charte fondamentale.  Elle demande ainsi la libération du journaliste Cheikh Yérim Seck dont elle juge qu’elle est libre d’user de son droit à une libre expression. La Cap considère qu’en l’absence d’une certification par la Cour des Comptes des chiffres annoncés par le gouvernement, tout citoyen est libre de se saisir du sujet et d’en faire les commentaires qu’il souhaite, dans le strict respect de la Loi. La Cap en appelle au sens élevé de la responsabilité des autorités judiciaires, y compris celles en charge des poursuites, face au respect des principes sacro-saints énumérés et protégés par la Constitution de la République du Sénégal, siège de leur pouvoir.

Revenant au bras de fer entre l’État du Sénégal et les médias, elle regrette le non-respect des engagements pris par le ministre des Finances et du Budget, lors de la rencontre du 13 septembre 2024, engagements qui étaient censés détendre les relations heurtées entre les patrons de presse et les nouvelles autorités, relativement au blocage des comptes bancaires et à la suspension des conventions commerciales. Pour finir, elle souhaite la préservation d’un espace public où le débat doit être contradictoire et argumenté et ou les entreprises de presse peuvent évoluer en toute sérénité.

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