Le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire (FRAPP) appelle au gouvernement à prendre ses distances face aux institutions financières mondiales notamment, le FMI et la Banque Mondiale et l’invite à se tourner résolument vers des solutions africaines, axées sur la valorisation de nos ressources…Dans un communiqué le FRAPP estime que le développement du Sénégal doit être conçu pour et par les Sénégalais…
Par communiqué, « Le FRAPP alerte une fois de plus le gouvernement sénégalais sur l’impératif de s’affranchir des diktats du FMI et de la Banque Mondiale. Ces institutions, qui se sont longtemps érigées en gardiennes d’un ordre financier global néolibéral, n’ont cessé d’imposer à notre pays des réformes structurelles qui ont gravement compromis notre souveraineté économique et affaibli notre capacité à répondre aux aspirations de nos peuples », estimant que « Le Sénégal demeure prisonnier des erreurs coûteuses des Plans d’Ajustement Structurel (PAS), qui ont démantelé les fondements de notre économie, exacerbé les inégalités sociales et enfermé notre pays dans un cercle vicieux de dépendance à l’égard des bailleurs de fonds internationaux. »
Pour Guy Marius Sagna et Cie « Les recommandations du FMI, telles que la suppression des subventions énergétiques et la rationalisation des exonérations fiscales, ne sont que des recettes stéréotypées qui poursuivent un seul objectif : garantir le remboursement de la dette, au détriment des priorités de développement national. Ces prescriptions, dictées par des critères d’orthodoxie budgétaire, négligent les réalités locales et continuent de compromettre la souveraineté économique du Sénégal », lit-on dans le communiqué.
Pour sortir de ce cercle infernal, le Front Révolutionnaire anti-impérialiste populaire (FRAPP), estime qu’ « il est crucial que le gouvernement prenne ses distances avec ces institutions, qui n’ont pour finalité que de préserver un système mondial inégalitaire et exploiteur », car à son avis, « L’Agenda National de Transformation (ANT) 2050 doit être l’occasion de redéfinir nos rapports avec ces acteurs extérieurs et de refuser toute ingérence qui nuirait à notre autodétermination. La construction d’une économie souveraine, solidaire et résiliente exige une rupture avec ces modèles imposés de l’extérieur, qui servent avant tout les intérêts des puissances économiques du Nord. »
Par conséquent, « Le FRAPP appelle donc le gouvernement à emprunter une voie souverainiste, à refuser l’application aveugle des politiques d’austérité et à se tourner résolument vers des solutions africaines, axées sur la valorisation de nos ressources, la mobilisation endogène et la coopération Sud-Sud. Le développement du Sénégal doit être conçu pour et par les Sénégalais, dans le respect de notre dignité et de notre souveraineté », prévient-on.