Un mois après la mort de Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre dans un raid aérien israélien, le Hezbollah s’est choisi un nouveau secrétaire général. Cheikh Naïm Qassem a été élu par le Conseil de la Shoura, la plus haute instance dirigeante du parti chiite.
Secrétaire général adjoint du Hezbollah depuis 1991, Cheikh Naïm Qassem, aujourd’hui âgé de 71 ans, n’a pas le charisme de Hassan Nasrallah. Cet ancien professeur de chimie est l’un des fondateurs du Hezbollah. Il a une solide formation religieuse, acquise auprès de l’un des plus éminents imams chiites, Mohammad Hussein Fadlallah.
Auteur de nombreux ouvrages, dont certains traduits en anglais et en français, Naïm Qassem est considéré comme l’historien et l’idéologue du Hezbollah. Ses opinions religieuses et politiques, jugées parfois radicales, ont à plusieurs reprises provoqué des controverses au Liban.
Secrétaire général adjoint pendant trente-trois ans, Naïm Qassem n’était toutefois pas très impliqué dans les questions militaires. Celles-ci étaient du ressort de Hassan Nasrallah et de son successeur pressenti Hachem Safieddine, tué dans un raid israélien le 4 octobre.
Il compense son éloignement de l’appareil militaire, qui constitue la colonne vertébrale du Hezbollah, par une légitimité historique et politique.
En prenant le commandement du Hezbollah, Naïm Qassem assume une lourde responsabilité à un moment crucial de l’histoire du parti, marqué par une guerre sans merci avec Israël. Ce n’est pas seulement le sort du Hezbollah qui est en jeu, mais aussi le rôle de la communauté chiite et, peut-être, l’avenir même du Liban.
Rfi