Au Mali, écran noir depuis ce mardi matin sur Joliba TV. La chaîne privée a cessé d’émettre, sa licence lui ayant été retirée par la Haute autorité de la communication (HAC), après une émission au cours de laquelle des propos doutant de la véracité d’un supposé coup d’État déjoué au Burkina Faso. Mais la Maison de la presse, qui regroupe toutes les organisations de journalistes du Mali, a tenté la veille une médiation de la dernière chance auprès de la HAC, laquelle a promis une réponse rapide. Les journalistes de Joliba et de tout le Mali, qui dénoncent cette grave atteinte à la liberté d’expression et au pluralisme des médias, gardent donc espoir que les autorités de transition reviennent sur cette décision, qui a également suscité l’indignation de la quasi-totalité des partis politiques maliens. Pour rappel, l’auteur des propos polémiques, Issa Kaou N’Djim, est en prison depuis plus de deux semaines et sera jugé en février prochain pour « offense commise publiquement envers un chef d’État étranger ».
Rfi