Le Syndicat National des Personnels Civils des Armées, des Entreprises de Sécurité des Négoce de Services et Assimilés (SYNPAS) alerte sur l’avenir du personnel civil travaillant dans les emprises militaires françaises à la suite de l’annonce par les autorités Sénégalaises et françaises de la fermeture des bases de l’armée française au Sénégal. En assemblée générale hier, mercredi 15 janvier à la maison des travailleurs, Keur Madia, ces personnels civils face à cette situation réclament un accompagnement par leur redéploiement dans les services de l’Etat.
Depuis l’annonce des autorités Sénégalaises et françaises du départ des bases militaires françaises au Sénégal, les personnels civils de recrutement local (PCRL) travaillant dans les emprises militaires françaises, vivent une situation très inconfortable, très incertaine face à la menace pressante qui pèse sur leurs emplois. Toute en faisant preuve de patriotisme et respect à cette décision souveraine de l’Etat du Sénégal, les PCRL tiennent cependant à attirer l’attention des autorités de la République sur les conséquences dramatiques d’une telle décision, si elle n’est pas accompagnée de mesures sociales pour la réinsertion des personnels civils employés dans ces bases françaises.
Ainsi, face à cette menace sur les emplois, lance Djibril Ndiaye et ses camarades appellent les autorités sénégalaises à mettre l’humain au centre des négociations par l’élaboration d’un plan social qui permettra à ces milliers de pères et mères de familles de vivre paisiblement après plusieurs décennies de bons et loyaux services. A ce titre, déclare le secrétaire général section EFS SYNPAS « Nous attendons de l’Etat du Sénégal, un redéploiement de tous ces personnels dans l’administration et les sociétés nationales ou à défaut la mise en place et le financement d’un programme d’insertion par l’auto emploi. »
Mody Guiron, SG CNTS, venu apporter son soutien à ses pairs assure pour sa part : « Même si des accords nouveaux vont être signés avec la France, ce que nous demandons à notre gouvernement, c’est de rester tout près des travailleuses et des travailleurs que vous êtes, de vous écouter de prendre en compte vos préoccupations, d’anticiper avant de prendre des décisions pour intégrer toutes les propositions dans les démarches futures. »
Et d’interpeller directement aux autorités : « Je voudrais interpeller ici le Président de la République et le Premier ministre Ousmane Sonko pour leur dire que la situation des travailleuses et des travailleurs des forces françaises du Cap Vert méritent réflexion. Il faudrait donc leur apporter toute la solidarité tout le soutien nécessaire pour permettre à ces travailleurs de s’épanouir dignement », a déclaré Mody Guiro, qui promet la présence du CNTS aux côtés de ces pairs. Et de déclarer : « Nous allons vous accompagner. Nous ferons avec vous les propositions nécessaires pour que vos préoccupations vos droits mais également l’accompagnement nécessaire soit apporter. »
Par ailleurs, le syndicaliste en chef appelle les autorités étatiques à préserver le climat. « Nous interpellons nos autorités pour préserver le climat social national. Parce qu’avec les perturbations on ne peut pas se développer. Pour éviter ses perturbations sociales le gouvernement doit porter oreille attentive aux signaux que les travailleurs leur envoient », a-t-il invité.