Le ministre des pêches, des infrastructures maritimes et aéroportuaires, Dr Khady Diouf a présidé jeudi 30 janvier la cérémonie d’inauguration de la nouvelle écloserie piscicole de Mbodiène. Ce projet initié par la Fondation VEOLIA en partenariat avec l’institut Océanographique Paul Ricard, de l’agence nationale de l’aquaculture (ANA) et le comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière, a pour objectif de contribuer à combler le déficit d’intrants piscicoles diagnostiqué au Sénégal, mais également de création d’emploi et d’insertion sociale.
Avec une capacité de production d’environ un million d’alevins par an, la nouvelle écloserie piscicole de Mbodiène a été livrée jeudi 30 janvier après son inauguration par la ministre des pêches, des infrastructures maritimes et portuaires, Dr Khady Diouf en présence de plusieurs autorités administratives du département de Mbour. Elle s’inscrit dans le cadre programme « Aar adduna aar jiguene », initié par la Fondation VEOLIA en partenariat avec l’institut Océanographique Paul Ricard, de l’agence nationale de l’aquaculture (ANA) et le comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière. « Nous créons un fonds aujourd’hui, qui s’appelle « Aar adduna aar jiguene » un nouveau programme qui va être alimenté par la vente d’un million d’alevins par an », a déclaré David Panard, délégué général de la Fondation VEOLIA, ajoutant que « Ce fonds va permettre de déployer encore plus cette activité au Sénégal, avec les groupements de femmes mais aussi avec les jeunes. »
Il faut noter que ce projet vise aussi la protection de l’environnement et de la biodiversité. Dans ce cadre, a souligné Patricia Ricard, présidente de l’institut Océanographique Paul Ricard dont la vocation est de mettre la science, la biologie marine au service des solutions durables, « Dans ce programme ‘’Aar adduna aar jiguene’’, nous avons pu montrer que l’association de l’aquaculture et le maraîchage permettrait aujourd’hui de répondre aux défis du changement climatique, de la nécessité de créer une filière et une valeur économique tout en respectant l’environnement et la sécurité alimentaire. »
Rappelant de son côté l’urgence de développer l’aquaculture dans toutes les zones favorables du territoire national aux fins d’apporter des solutions à l’emploi des jeunes et des femmes, exprimée par le président de la République, lors de la réunion du Conseil des Ministres en date du 08 mai 2024, Dr Khady Diouf, citant le rapport annuel de la FAO en 2024, sur la situation mondiale des Pêches et de l’Aquaculture, a rapporté que « l’aquaculture a actuellement surpassé la pêche de capture dans la production d’animaux aquatiques en atteignant 94,4 millions de tonnes en 2023 ; ce qui représente 51% de la production totale. »
C’est compte tenu de cette situation que, « Le Sénégal, inscrit désormais son action dans le cadre du nouveau référentiel dénommé « Agenda 2050 », qui confère à l’exploitation durable de nos ressources naturelles une place centrale », indiqué, la ministre des pêches, des infrastructures maritimes et portuaires.
Pour Dr Diouf, cette option des hautes autorités du Sénégal, définissant l’aquaculture comme une priorité dans les programmes publics, se justifie pour plusieurs raisons, notamment les perspectives de croissance du secteur, face à une demande de consommation croissante en produits halieutiques (poissons, crevettes et huîtres) et l’existence d’un énorme potentiel national, mais également les projections pour notre pays ont montré un besoin supplémentaire de 107 462 tonnes en produits halieutiques en 2025, pour maintenir la consommation annuelle par habitant estimée à 29 kg; ce qui est largement supérieure à la moyenne mondiale.
Fondation Veolia est présente au Sénégal depuis plus de 20ans a pour but de soutenu des groupements de femmes pour promouvoir l’aquaculture.