Pool judiciaire financier :15 milliards saisis après 07 mois d’existence

Le procureur de la République du pool judiciaire financier a fait le point sur le travail de la nouvelle juridiction installée le 17 septembre 2024. Lors de la conférence de presse conjointe organisée hier, jeudi 17 avril, aux côtés de son collègue Ibrahima Ndoye, le procureur El Hadj Abdoulaye Alioune Sylla a fait état d’un montant total de 15 milliards saisis après sept mois d’activités.

Le pool judiciaire financier continue d’abattre un travail remarquable. En effet, les résultats présentés hier, jeudi 17 avril, par le Procureur El Hadj Alioune Abdoulaye Sylla illustrent parfaitement la détermination que sont en train de montrer, dans la reddition des comptes, les magistrats de cette nouvelle juridiction. En effet, de 2 milliards  500 millions F CFA saisis ou cautionnés, il y a trois mois de cela, le montant total des saisies et cautions est passé en sept mois à 15 milliards et 135 millions.

Parallèlement, le Procureur El Hadj Alioune Abdoulaye Sylla annonce l’arrestation de 262 personnes impliquées dans 292 dossiers répartis. Parmi ces dossiers, il souligne que 142 proviennent des unités d’enquêtes, les juges du tribunal de grande instance de Dakar se sont dessaisis  pour incompétence. 20 rapports de la CENTIF et 8 rapports de l’Ofnac».

Ainsi, le travail effectué sur les dossiers a permis de procéder à la saisie de biens tels que « 92 véhicules de marques diverses, confiés à l’ONRAC, 11 titres fonciers saisis à Rufisque, Thiès et Mbour, deux titres fonciers provisoirement inscrits au nom de l’Etat du Sénégal et plusieurs pirogues et moteurs. »

Revenant sur la question des lenteurs qui ont suscité le débat depuis quelques temps, le procureur Sylla a précisé que « la lutte contre la délinquance économique et financière demande du temps, de la détermination, car elle implique souvent plusieurs acteurs localisés dans les aires géographiques différentes et qui ont souvent recours à des personnes expertes dans l’art de dissimuler les avoirs criminels. »

Selon lui, « Lorsque dans une procédure, sont présents des éléments d’exterritorialité, les magistrats instructeurs sont obligés de délivrer des commissions rogatoires internationales dont ils ne contrôlent pas les délais d’exécution, celles-ci étant l’œuvre de magistrats étrangers qui accomplissent le travail accessoirement à leurs obligations professionnelles».  En dépit de toutes les difficultés, assure le Procureur, la lutte contre le détournement des deniers publics sera menée de façon rigoureuse dans le respect de la présomption d’innocence, des droits de la défense et des prérogatives de chaque acteur judiciaire.

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