Guerre à Gaza : Washington juge « inacceptable » la réponse du Hamas à sa proposition de trêve

(Huffingtonpost) Le Hamas se dit prêt à libérer 10 otages israéliens qu’il retient depuis l’attaque meurtrière du 7 octobre 2023.

« Acceptez ou vous serez anéantis. » Quelques heures après qu’Israël a lancé un ultimatum au Hamas, l’organisation terroriste a dévoilé ce samedi 31 mai sa réponse à la proposition de trêve formulée par l’émissaire américain et déjà acceptée par l’État hébreu« Le Mouvement de résistance islamique (Hamas) a soumis aujourd’hui sa réponse à la dernière proposition de l’émissaire américain, Steve Witkoff, aux parties médiatrices », a indiqué le mouvement islamiste dans un communiqué, sans dire explicitement s’il l’avait acceptée.

Dans la soirée de vendredi, une source au sein du Hamas et qui a répondu à l’AFP sous couvert d’anonymat a indiqué que le mouvement islamiste a répondu positivement à la proposition américaine. Il « a informé les médiateurs de sa réponse officielle écrite, qui comprend une réponse positive […], mais en insistant sur la garantie d’un cessez-le-feu permanent et d’un retrait total d’Israël » de la bande de Gaza, a déclaré cette source proche des négociations et citée par l’agence française.

Il se dit prêt à libérer 10 otages toujours vivants et 18 corps de personnes enlevées le 7 octobre 2023 en échange de la libération d’un certain nombre de détenus palestiniens. Les libérations d’otages se feraient en deux trois phases dans un délai de deux mois ; le Hamas réclame que durant cette période, des négociations pour un cessez-le-feu permanent soient menées, que l’armée israélienne se retire de certains territoires et qu’elle s’engage à ne pas relancer les hostilités après la libération des otages.

Une réponse dénoncée comme un recul par les États-Unis et Israël

Cette réponse a fortement déplu à Washington, qui l’a qualifiée de « complètement inacceptable » par la voix de son émissaire Steve Witkoff. « Cela ne fait que nous faire revenir en arrière », a déploré ce dernier dans un message sur X, ajoutant que le Hamas « devrait accepter la proposition » présentée par les États-Unis « comme base pour des pourparlers », lesquels pourraient « commencer dès la semaine prochaine ». Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a lui aussi jugé « inacceptable » la réponse du Hamas, estimant qu’elle faisait « reculer le processus », selon un communiqué de son bureau samedi.

La veille depuis la Maison Blanche, Donald Trump faisait pourtant part de son optimiste sur la signature d’un accord, même provisoire. « Ils sont très proches d’un accord sur Gaza. […] Nous avons des chances d’y parvenir », avait-il déclaré lors d’une conférence de presse avec Elon Musk. Mais ni le président des États-Unis ni son émissaire Steve Witkoff n’ont, jusqu’à présent, dévoilé les contours précis de leur proposition de trêve. Ce flou permet à chaque camp de faire traîner les discussions, Israël accusant désormais le Hamas d’avoir ajouté de nouvelles conditions.

Selon deux sources proches des négociations, la nouvelle proposition américaine porte sur une trêve de 60 jours pouvant être étendue jusqu’à 70, et la remise par le Hamas de 5 otages vivants et 9 morts en échanges de la libération de prisonniers palestiniens au cours de la première semaine, et un deuxième échange sur le même nombre d’otages vivants et morts au cours de la deuxième semaine.

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