La situation à Marioupol, assiégée depuis plus de 40 jours par l’armée russe et largement détruite, est dramatique. Selon le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaylo Podolyak, «des dizaines de milliers» de personnes y ont péri et «90% des maisons» ont été détruites.
Après la session lundi du Conseil de sécurité de l’ONU sur les femmes et enfants en Ukraine, initiée par les États-Unis et l’Albanie, l’instance bloquée par le droit de veto de la Russie tiendra une réunion sur le volet humanitaire le 19 avril à l’initiative de la France et du Mexique, selon des diplomates. La nouvelle réunion aura «pour focus les réfugiés, les ressortissants des pays tiers et la traite des êtres humains», a précisé un diplomate sous couvert d’anonymat.
Dans la matinée, l’ambassadeur albanais Ferit Hoxha a souligné que lui-même et ses partenaires à l’ONU n’allaient pas s’arrêter de dénoncer l’invasion du 24 février même si Moscou, «avec son veto, a pris ce Conseil en otage, l’empêchant d’assurer la sécurité de l’Ukraine». Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité a tenu 15 réunions et l’Assemblée générale des Nations unies a voté à trois reprises pour condamner l’invasion (2 mars), réclamer la protection des civils (24 mars) et écarter la Russie du Conseil des droits de l’Homme (7 avril). Délaissant les réunions d’urgence, même après des massacres comme celui vendredi à Kramatorsk (une cinquantaine de morts), les membres du Conseil à l’initiative sur l’Ukraine ont choisi de tenir régulièrement des sessions thématiques sur la guerre et d’aborder l’Ukraine à chaque occasion, selon plusieurs diplomates.
Le Figaro