En larmes, les yeux rougis par la douleur et l’émoi, c’est une femme profondément touchée dans sa chair qui s’est exprimée ce vendredi sur la mort de son frère. Un décès survenu le 13 juillet dernier, dans circonstances troublantes, qui plus est en détention.
Il s’agit de Martiale Mancabou, accompagnée d’une autre de ses soupers, et des avocats de feu François Mancabou, elle est revenue sur les derniers instants qui ont précédé la mort tragique de son frère.
Avant sa venue à l’hôpital Principal de Dakar où son frère a rendu son ultime souffle, elle dira avoir eu écho de l’arrestation de son frère (présumé membre des forces spéciales » et de tout qui s’en est suivi à la radio, précisément au cours d’une revue de presse. Surprise et dubitative, elle fera des pieds et des mains pour joindre au téléphone François Mancabou. Sans succès ! Elle aura finalement la bonne information via Raymond Nzalé proche de la famille et surtout l’un des bras droits du roi des mancagne.
C’est en toute urgence qu’elle retrouve François Mancabou, diminué, faible et hospitalisé à l’hôpital Principal de Dakar suite à sa garde à vue le 17 juin, quelques semaines plus tôt. Martiale, qui réclame désormais la dépouille de leur frère afin de l’enterrer dans la dignité, confiera ces mots venant de François qui mourra quelque temps après : « Il m’a dit sister guiss nga nigne ma def ? tu as vu ce qu’ils m’ont fait ?».