Le bilan des séismes survenus en Turquie et en Syrie a dépassé mercredi les 9 600 morts alors que les secouristes, débordés, ont prévenu que le nombre de victimes allait augmenter de manière significative. Il pourrait ainsi dépasser rapidement les 10 000 morts.
En Turquie, de nombreuses personnes ont de nouveau dormi sous des températures glaciales, dans leurs voitures ou dans la rue, craignant de retourner dans les bâtiments qui ont été secoués par un séisme de magnitude 7,8 lundi 6 février avant l’aube. Désigné le plus meurtrier du pays depuis 1999, il a été suivi de dizaines de répliques dont l’une de magnitude 7,7.
Deux jours après la catastrophe, les secouristes continuaient de s’affairer dans les décombres d’immeubles s’étant effondrés à la suite des secousses, à la recherche de personnes piégées sous les débris.
Le bilan des victimes des tremblements de terre survenus dans le sud de la Turquie s’élevait mercredi matin à 7 108 morts, selon l’autorité de gestion des catastrophes du pays.
Dans la Syrie voisine, déjà dévastée par plus de 11 ans de guerre, le bilan officiel a grimpé à plus de 2 500 morts dans la nuit, selon le gouvernement syrien et un service de secours opérant dans le Nord-Ouest tenu par les rebelles.
Dans cette région contrôlée par la rébellion, le nombre de morts a grimpé à plus de 1 280, selon les secours sur place, et plus de 2 600 blessés ont été recensés.
« Ce nombre devrait augmenter de manière significative en raison de la présence de centaines de familles sous les décombres, plus de 50 heures après le séisme », a déclaré le service de secours sur Twitter.
Dans les zones tenues par le gouvernement, le nombre de morts est passé à 1 250, selon le ministre syrien de la Santé, cité par le média d’État al-Ikhbariya sur son fil Telegram. Le nombre de blessés s’élève à 2 054, a-t-il ajouté.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré l’état d’urgence dans dix provinces. Mais les habitants de plusieurs villes turques sinistrées crient leur colère et leur désespoir face à la lenteur et à l’insuffisance de la réaction des autorités.
Le président Erdogan, qui doit faire face à une élection en mai dont l’issue est incertaine, devrait visiter certaines des zones touchées mercredi.