Présidentielle 2024 – Idrissa Seck met en garde Macky Sall contre une 3e candidature

Pour le président Macky Sall, ce sera sans doute le seul point noir de sa randonnée à Thiès où le gouvernement et toute la République se sont donné rendez-vous pour diverses manifestations dont un exceptionnel conseil des ministres. Venu discrètement chercher, entre autres raisons, le quitus populaire de son allié Idrissa Seck pour une troisième candidature d’affilée à la magistrature suprême, le chef de l’Etat va sans doute se poser des questions sur son alliance avec celui qu’il a nommé en novembre 2020 à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
  Après avoir salué en Macky Sall une icône d’un « leadership remarquable » à la tête du Sénégal et même corrigé sa fameuse diatribe sur une « vision qui s’arrête à Diamniadio », Idrissa Seck est revenu à la realpolitik en mettant en garde son allié contre toute velléité de postuler à un troisième mandat successif en 2024.
  Aussi, a-t-il appelé le futur chef de l’Etat sortant à faire de sorte que les « choix futurs que vous aurez à faire puissent vous valoir un parachèvement de votre parcours – déjà exceptionnel – d’une telle beauté qu’il n’y aura pas d’autre choix que de vous garantir après une longue et heureuse vie auprès des vôtres, une mention honorable sur les langues de la postérité. »
 
*Les interprétations des mots d’Idrissa Seck peuvent souvent être diverses et contradictoires.* Néanmoins, dans le contexte politique sénégalais actuel qui va perdurer jusqu’à l’année prochaine, *la nature de leur signification ne laisse aucune place au doute. Ils sont carrément une leçon de dissuasion politique adressée à Macky Sall afin qu’il ne tente pas le diable de la 3e candidature.*
« Parachèvement », « « garantir », « longue et heureuse vie auprès des vôtres », « mention honorable », « postérité ». Le message sibyllin de Seck invite Sall à se considérer comme un élève ou étudiant qui a passé haut la main un examen pour lequel beaucoup ne lui accordaient pas trop de chance : l’exercice de la fonction présidentielle.
 Ce cap franchi semble avoir donné de l’appétit au chef de l’Etat, mais pour le président du Cese, c’est plutôt l’heure du terminus qui garantit la tranquillité auprès des siens, l’éloignement des sentiers incertains comme ceux ayant frappé des présidents têtus face à leur constitution, l’aube d’une vie après celle de Président, possiblement dans les instances politiques internationales…

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