Tabaski 2023 : » Il y a un déficit d’environ 39 000 moutons à Dakar par rapport à l’année dernière », révèle le Directeur de l’Élevage

À moins de dix jours de la célébration de la Tabaski au Sénégal, le Directeur général de l’Élevage a fait le point sur l’approvisionnement du marché en moutons. Dans un entretien avec L’Observateur, Dame Sow comme c’est de lui qu’il s’agit a rassuré que des mesures ont été prises pour garantir un approvisionnement adéquat avant la fête de la Tabaski. « Les préparatifs ont commencé dès le mois de janvier, avec des instructions de la plus haute autorité et la coordination du Premier ministre. Des actions concrètes ont été entreprises, telles que la suspension des droits et taxes, l’assouplissement des contrôles et la détermination des points de vente », a-t-il assuré.La nouveauté cette année, c’est l’ouverture d’un point de vente au Marché d’intérêt national (MIN) à Dakar, renseigne L’Observateur. Cependant, l’espace disponible dans la capitale est limité et les points de vente se réduisent chaque année. Malgré cela, des efforts ont été déployés pour assurer de bonnes conditions dans les points existants, avec l’installation d’électricité, d’eau, de toilettes mobiles et d’agents de sécurité. « En ce qui concerne l’approvisionnement actuel du marché, trois indicateurs sont suivis. Au niveau national, environ 540 000 têtes de mouton ont été recensées sur 209 marchés, ce qui représente un surplus par rapport à l’année précédente. Cependant, à Dakar, où la demande est de 260 000 têtes, il y a un déficit d’environ 39 000 sujets par rapport à l’année dernière. Les importations en provenance de Mauritanie sont en légère augmentation par rapport à l’année précédente », a expliqué M. Sow.À en croire ce dernier, plusieurs facteurs expliquent ce déficit à Dakar, « notamment l’insécurité liée au climat politique tendu qui dissuade les opérateurs de livrer leurs moutons dans des zones incertaines. Cependant, le calme revenu permet d’enregistrer progressivement des débarquements dans les points de vente, réduisant ainsi le déficit. De plus, la diminution des importations au profit de la production locale témoigne des progrès réalisés dans ce domaine. Dans les régions sud, telles que Ziguinchor et Kolda, où l’approvisionnement en moutons a été traditionnellement plus faible, des efforts sont déployés pour réguler le marché avant la fête », a-t-il fait savoir.En ce qui concerne les prix, la gamme est très variée, allant de 40 000 à 500 000 FCFA, voire plus pour certains moutons d’exception. Cependant, les prix les plus couramment pratiqués se situent entre 85 000 et 150 000 FCFA. Les derniers jours avant la fête seront déterminants pour connaître les prix réels, en prenant en compte l’inflation qui a également touché le secteur. Malgré les défis et les fluctuations des prix, Dame Sow a assuré que le marché sera bien approvisionné et encourage la population à trouver des moutons adaptés à leur budget.

Avec PressAfrik

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