Discours préliminaires du Président Bougane Gueye, le leader de Geum Sa Bop

Chers compatriotes,

Depuis la renonciation au troisième mandat, du Président Macky Sall, notre pays fait face à des difficultés socio-économiques sans précédent, dépassant même les épreuves que nous avons subies dans le passé. Sous ce régime, les scandales se sont multipliés, l’impunité est érigée en mode de gouvernance. Dans six mois, le Président Macky Sall devra passer le témoin, mais l’on est en train de se demander dans quel état sera notre cher Sénégal ? Nous observons avec inquiétude, cette chasse aux sorcières déclenchée contre l’opposition et particulièrement contre les partisans du Président Ousmane Sonko. Des méthodes les plus répugnantes sont utilisées à l’image de la traque orchestrée par les membres de la Gestapo. Plus de 1061 prisonniers politiques, une situation inédite depuis l’indépendance en 1960.

Ousmane SONKO est en prison, son parti dissout depuis plus de 18 jours. Il maintient sa grève de la faim pour protester contre l’injustice. Les nouvelles reçues indiquent que son pronostic vital est engagé. Nous demandons d’abord, pour des raisons politiques, au Président Macky Sall de libérer Ousmane Sonko pour que le Sénégal ait une élection présidentielle inclusive. Nous constatons de plus en plus, avec les nouvelles qui nous parviennent de ses avocats, que la santé de Sonko se dégrade de jour en jour. C’est pourquoi nous réitérons cette demande ci njékk au Président Macky Sall en lui disant d’user de son pouvoir pour libérer, pour des raisons humanitaires, Ousmane Sonko avant que l’irréparable ne se produise. L’adversité en politique ne doit pas pousser à certaines extrémités ou même extrémismes. La politique est une affaire de gentlemen.

Donc Président Macky, en bon gentleman, libérez Ousmane Sonko pour ces deux raisons que nous venons d’énumérer. Nous formulons la même demande pour Cheikh Bara Ndiaye, Diomaye Faye, Amy Dia, Diamil Sané, Kaba Diakité, Fallilou Keita, Pape Abdoulaye Touré, Hannibal Djim, Cheikh Omar Diagne, Karim Guéye Xkurm-akh, Nitt Doff et Oustaz Assane Seck de Sen TV, ainsi que l’accélération des procédures concernant tous les autres détenus dont je suis persuadé qu’ils seront libérés par la justice étant donné qu’aucune charge sérieuse ne pèse sur eux.

Pour ce qui concerne le coût de la vie, malheureusement, malgré les promesses politiques du président Macky Sall de mettre fin à la flambée des prix qui affecte durement la vie de nos concitoyens, les gorgorlous ne savent plus où donner de la tête. Les baisses annoncées ont paradoxalement entraîné une flambée des prix des denrées de premières nécessités, il en est de même sur les prix du loyer. Les ménages sont confrontés à une pénurie sévère d’oignons alors nous produisons 400 000 tonnes pour des besoins en consommation qui tournent autour de 300 000 par an soit un excédent de 100 000 tonnes. Hélas une bonne partie de cette production pourrit entre les mains des vaillants agriculteurs. Idem pour la production de riz dans la vallée du Sénégal, ce qui altère nos chances de réaliser l’autosuffisance tant claironnée.

Toujours dans le domaine de l’agriculture, en cette période hivernale, nos paysans souffrent le martyr dans le Saloum et le Baol, le Cayor, le Ndiambour et le Niombato malgré les 100 milliards annoncés pour soutenir la production cette saison. La mécanisation de l’agriculture promise reste une chimère et la distribution des semences quant à elle outre la mauvaise qualité, elle est sélective et insignifiante, 4 kilos semences et 500 grammes d’engrais par personne. Il faut cependant reconnaître les efforts fournis par le ministre de l’agriculture Aly Ngouille Ndiaye pour la distribution des engrais et les efforts consentis sur les prix. Le sac d’engrais de 50 kg pour l’arachide est vendu à 8 000, l’engrais pour le maîs à 12 000, pour mil à 10 000, l’urée à 12 500.

Toutefois plusieurs casses têtes rendent les agriculteurs très pessimistes encore pour cette saison. M. le Président de la République, de grâce pas d’esprit de vengeance sur le peuple qui n’a fait que vous obliger à respecter la constitution sur le 3e mandat.

A six mois de la fin du second et dernier mandat du Président Macky Sall, le phénomène Barça ou Barsakh, je veux parler de l’émigration irrégulière, a repris de plus belle avec son cortège de morts. La tragédie de Fass Boye est une illustration frappante de l’échec flagrant de ce régime sur la gestion de l’immigration clandestine. Pourquoi Fass Boye alors que c’est le quai de débarquement le plus important au Sénégal ? la réponse est simple, parce que les pêcheurs n’arrivent plus à continuer leurs activités du fait de la raréfaction des poissons sur nos côtés jadis l’une des plus poissonneuses au monde.

Le recours à l’activité «Tiak Tiak» démontre à suffisance, l’échec du régime de Benno Bokk Yakaar sur la problématique de l’emploi des jeunes. En 12 ans de règne, Macky Sall exhibe fièrement 66 000 emplois par le biais du fameux programme « xeuyou ndaw ngi » alors que les demandeurs d’emplois pour cette même période sont de plus de trois millions. Ce gouvernement dirigé par le PM Amadou Ba n’a pas solutions aux maux des sénégalais comme d’ailleurs son prédécesseur Boune Abdallah Dione. Pour juguler la question de l’emploi des jeunes il urge dans un premier temps d’accélérer le développement des zones rurales par la mise en place des coopératives d’agriculteurs dans chaque commune rurale afin de motoriser les outils de productions, maitriser la chaine de valeurs avec une industrialisation légère pour la transformation sur place.

Cette politique pourra freiner l’exode rural ainsi qu’une bonne partie de l’immigration irrégulière. En zone urbaine, la formation technique, l’auto-emploi, la promotion de l’entrepreneuriat par des structures indépendantes et transparentes, l’industrialisation structurelle, la mise en place d’un programme de réintégration des migrants, l’amélioration des conditions de vie des sénégalais, voilà une batterie de mesures à prendre en urgence pour sauver notre pays.
La stabilité du Sénégal c’est notre plus grande richesse, nous nous devons tous de la préserver. C’est d’ailleurs pourquoi, je lance un appel à l’apaisement en implorant le président Macky Sall de libérer immédiatement les 1062 détenus politiques.

Monsieur le Président Macky Sall en choisissant de quitter la course à la présidentielle de 2024, le plus beau cadeau que nous attendons de vous c’est de consolider l’unité de la nation, soigner les blessures, lever les doutes pour faire face aux multiples chantiers qui nous attendent.

Vive un Sénégal de paix et prospère !

Bougane Gueye Dany
Président de la coalition « Geum Sa Bopp »
Candidat à l’élection présidentielle de 2024

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