Le marathon budgétaire s’achève hier, jeudi avec le ministre des finances et du budget qui a fait face pendant des heures aux députés. Toutes les questions ont été soulevées par les députés. Dans le domaine de l’endettement, de la fiscalité ainsi que l’utilisation de ce budget, tout a été soumis à l’examen du parlement.
Répondant aux différentes interpellations, le ministre des finances rappelle l’historique de l’utilisation du budget. En effet, l’Etat recrute et rémunère les gens. La masse salariale a une dimension économique mais également, il faut savoir selon Mamadou Moustapha Bâ, « les agents de l’Etat sont dans la vie de tous les jours. Mieux, ils sont payés, plus ils épargnent, plus ils se lancent dans des projets. D’ailleurs, c’est une bonne nouvelle pour nos pays, artisans, ouvriers, banques, etc.» a précisé le ministre.
En sus, ces agents économiques en travaillant, contribuent à la croissance. A ce niveau, il faut considérer que la masse salariale est bien notée. «C’est un point de vigilance de notre politique budgétaire. Nous versons chaque mois plus de 104 milliards avec les collectivités, c’est plus de 120 milliards». In fine, le ministre rappelle que c’est le Sénégalais lamba qui en bénéficie. En d’autres termes, les plus de 17 millions de citoyens.
En effet, le budget de l’Etat n’est pas juste un empilement de chiffres selon Mamadou Moustapha Bâ, mais le présent et l’avenir. «Je reviens sur les sommes importantes que vous avez soulignées à travers plusieurs mois de finance depuis 2012. De 2012 à 2022 le montant cumulé des lois de finances est de plus de 39.000 milliards. En 12 ans, l’argent a servi à payer les salaires pour 177.237 agents pour plus de 7 milliards. Pour la santé, pour plus de 10.000 milliards. Ce montant aussi englobe la subvention au monde rural pour plus de 567 milliards, mais également les denrées alimentaires pour 164,100 milliards de francs CFA. Cette manne financière a aussi permis de répondre aux besoins de bourses de sécurité familiale», a expliqué le ministre des finances.