Après la déclaration des membres du collectif des candidats recalés à la présidentielle du 25 février 2024, sur la portée de leur audience avec le chef de l’Etat, Macky Sall, la Présidence de la République rompt le silence. Selon elle, le chef de l’État, garant du fonctionnement normal des institutions, a rappelé aux membres du collectif l’impossibilité pour lui de faire réexaminer par le Conseil constitutionnel les dossiers de candidature à l’élection présidentielle déjà rejetés par cette institution, dont les décisions «ne sont susceptibles d’aucune voie de recours».
«La Constitution, en son article 92, dispose que «les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucune voie de recours». Elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles», a répondu Macky Sall aux membres d’un collectif de candidats qu’il a reçu en audience avant-hier, mercredi 24 janvier 2024, selon un communiqué de Yoro Dia, le ministre, porte-parole et coordonnateur de la Cellule de communication de la Présidence de la République. En outre, «le chef de l’État a salué la démarche républicaine des requérants et recueilli les préoccupations des représentants du collectif tout en rappelant notamment que le Conseil constitutionnel, par sa décision n°2/E/2024 du 20 janvier 2024, a déjà proclamé la liste définitive des candidats admis à se présenter à l’élection présidentielle du 25 février 2024», révèle la même source.
Dès lors, le chef de l’État qui a toutefois dit être «ouvert au dialogue sur toutes les questions qui rythment la vie nationale», a affirmé aux membres du collectif et aux autres acteurs politiques «l’importance du déroulement de la campagne électorale et du scrutin présidentiel du 25 février 2024, dans la paix et la sérénité, afin de consolider notre démocratie exemplaire». En plus de Alioune Sarr, qui a parlé en leur nom au sortir du face à face avec Macky Sall, des personnalités comme les anciens ministres Cheikh Bamba Dièye, Cheikh Tidiane Gadio et Aminta Assome Diatta faisaient partie des personnes reçues en audience par Macky Sall, avant-hier mercredi. Au moment où la majorité des membres du collectif des 43 candidats recalés ont rejeté cette initiative qui a fin d’entamer leur dynamique unitaire, jusque-là constatée. Les premiers disent avoir porté à l’attention du président Macky Sall des «manquements graves» notés dans le contrôle des parrainages et le cas Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle de 2024, toujours en détention préventive dans une prison, entre autres sujets évoqués lors de l’audience. Sur cette dernière affaire, «le parquet ne s’opposera pas à la demande de mise en liberté provisoire de Bassirou Diomaye Faye, si ses avocats en font la demande», a expliqué Alioune Sarr, le porte-parole du collectif. Non sans préciser que «le report de l’élection n’a pas été évoqué, ni par nous ni par le chef de l’État».
